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Des mesures attendues pour les agriculteurs

Des mesures attendues pour les agriculteurs

Céréales, engrais, carburant… En Indre-et-Loire comme ailleurs, les prix des matières premières préoccupent les agriculteurs dans un contexte à l’horizon incertain. Le plan de résilience préparé par le gouvernement devrait entrer en application ces prochains jours.
FLORIAN MONS
Conséquences de la guerre en Ukraine

« Pour les engrais, on a ce qu’il faut pour la récolte à venir »; confie-t-on chez cet éleveur de bovins de Neuillé-le-Lierre. On a fait rentrer le gas-oil quand il était encore à 1,90 €, ce qui était déjà plus du double de l’année dernière. On n’en commandera pas tout de suite. On va vivre sur les réserves. » Pour les élevages de cochons, l’inquiétude est la même pour l’année à venir. « Les matières premières, comme les tourteaux de protéines ou les minéraux, sont passées d’environ 250 € à 440 € la tonne, déplore une éleveuse de Marçay. Cela représente une perte de 30 à 50 euros par cochon. Le cours était déjà très bas. Ça remonte un peu, mais pas suffisamment pour couvrir les coûts de revient. » Partout, on rappelle que la situation était déjà préoccupante avant le conflit russo-ukrainien. « Pour les volailles et les porcs, les céréales représentent jusqu’à 65 % du coût de l’alimentation », explique Henry Frémont, président de la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, qui espère une remontée du cours du porc « jusqu’à 2 € le kilo », mais qui estime, par ailleurs, des impacts moindres sur l’élevage bovin, grâce aux pâtures.

Un plan de 400 M€

Les modalités d’application du plan de résilience économique dans son volet agricole annoncé par le Premier ministre mi-mars ne sont pas encore connues, ni l’évaluation de l’enveloppe budgétaire dont les éleveurs d’Indre-et-Loire pourront bénéficier. Le plan prévoit notamment une enveloppe de 400 M€ pour la prise en charge d’une partie des surcoûts alimentaires pendant 4 mois, une remise de 18 centimes sur le gazole non routier ou encore la prise en charge des cotisations sociales. Par ailleurs, suivant une décision de la Commission européenne, la France a autorisé, le 31 mars, la mise en production des jachères. « Une fausse bonne idée, selon Henry Frémont, en tout cas pour l’Indre-et-Loire. Les jachères représentent entre 6 et 7 % des surfaces agricoles en Indre-et-Loire, argue-t-il, et la mise en culture ne concernera qu’environ 10 % de cette surface. »

Dans un souci d’indépendance alimentaire, l’augmentation de la production agricole est à l’ordre du jour, comme celle de la production d’intrants. Un choix qui fait craindre aux défenseurs de l’environnement une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, un épuisement des sols ou encore une utilisation accrue des intrants polluants pour produire davantage…

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