Se mettre dans la peau des seniors » pourrait être le slogan de cette opération mise en place au sein des résidences Domitys, une forme de « Vis ma vie » le temps d’un atelier pour expérimenter ces « simulateurs de vieillissement » spécialement mis au point. « L’objectif de ces ateliers de sensibilisation au vieillissement, qui procurent une véritable expérience sensorielle, est de permettre aux professionnels du secteur et aux collaborateurs du groupe de mieux appréhender les difficultés liées à l’avancée en âge, d’échanger sur la situation et ainsi d’adapter leur façon de travailler avec les seniors pour mieux les accompagner au quotidien », explique-t-on chez Domitys. Un atelier de ce type est organisé vendredi 25 février au sein de la résidence La Jocondie à Joué-lès-Tours en présence des professionnels soignants.
Ressentir pour prévenir
Le kit de simulation de vieillissement est composé d’un ensemble d’accessoires permettant d’appréhender la variété des gestes du quotidien et de mesurer les difficultés qui apparaissent avec le grand âge, à savoir l’altération de la motricité, la diminution du champ visuel et la perte d’audition. Pour ce faire, le simulateur comprend :
– une paire de lunettes imitant le jaunissement du cristallin et la réduction du champ visuel ;
– un casque auditif simulant une perte d’audition à hautes fréquences ;
– un collier cervical pour réduire la mobilité de la tête ;
– des coudières et genouillères reproduisant la raideur articulaire et la perte d’agilité ;
– des poids pour simuler la rigidité et la faiblesse musculaire liés au vieillissement avec un gilet de 10 kg, deux poids de 1,5 kg aux poignets et deux chevillères de 2,3 kg ;
– des mitaines en cuir et des sous-gants qui atténuent la dextérité et la sensibilité des doigts.
Grâce à une mise en situation très réaliste, les participants peuvent ressentir toutes ces difficultés rencontrées au quotidien qui peuvent aussi conduire à l’isolement à cause de la perte d’autonomie. Eprouver ces déficiences grâce au simulateur, c’est mieux comprendre les difficultés rencontrées par les résidents pour mieux les prévenir. Ce type de dispositif est déjà utilisé pour sensibiliser certaines professions en contact avec les personnes en situation de handicap (comme dans les transports publics ou certaines administrations recevant des handicapés) pour mieux mesurer ce que ces personnes vivent au quotidien dans l’espace public.