Le 21 avril 2021 était inaugurée la nouvelle ligne de conditionnement du vaccin anti-Covid 19 mis au point par Moderna en présence de la ministre de l’Industrie de l’époque, Agnès Pannier-Runacher. Deux ans plus tard, presque jour pour jour, le 19 avril dernier, la filiale française du groupe suédois a annoncé la mise en place d’un plan de rupture conventionnelle collective. Elle doit se séparer de 95 personnes en raison de l’arrêt des commandes de vaccins par le laboratoire Moderna. La ligne de production pour laquelle l’entreprise avait reçu 35 M€ de la part de l’État dans le cadre du plan de relance est à l’arrêt et Recipharm doit adapter son outil de production. Les effectifs du site doivent passer de 320 à 225 personnes. D’où ce plan de rupture conventionnelle qui devrait se faire pour partie sur la base du volontariat. Mais si le quota de 95 départs volontaires n’était pas atteint, des licenciements ne sont pas exclus.
Ce plan, qui sera activé en juin et juillet prochains, ramènera peu ou prou les effectifs au niveau d’avant-Covid et la création de cette ligne de production qui aura tout de même permis de conditionner 70 millions de doses sur 2021 et 2022. Le laboratoire, qui était sous-traitant de Moderna pour le conditionnement des doses de vaccin, est spécialisé dans la production de vaccins stériles, de médicaments sous formes injectables (flacons) ou auto-injectables (cartouches), à usage humain ou vétérinaire. Il va devoir revoir son plan de charges pour s’adapter à cette période post-Covid. L’entreprise se fera accompagner par un cabinet spécialisé pour le reclassement des salariés car, après avoir été formés en urgence pour faire tourner la ligne de production, ces derniers vont devoir mettre en place un nouveau projet professionnel. Quant à la ligne de production de vaccin Moderna, on ne sait pas encore quel sort lui sera réservé…