C’est spectaculaire, en ce début d’année, la demande ne faiblit pas, même s’il y a un petit effet couvre-feu, les quinze premiers jours de janvier ont été sur la même dynamique que 2020, avec une activité très soutenue… » Vincent Briand, propriétaire des agences Era Immobilier de Tours et président départemental de la FNAIM (Fédération nationale des agents immobiliers), semble lui-même surpris : malgré la crise sanitaire et les menaces qu’elle fait planer sur l’économie, le marché de l’immobilier en Touraine se porte très bien. « Cela s’explique par plusieurs facteurs, poursuit-il. Les taux restent bas, les conditions d’attribution des crédits ont été assouplies pour cette année et la pierre reste une valeur refuge dans un contexte général incertain… »
2021 démarre donc sur les mêmes bases que 2020 qui, quand on aura les chiffres précis des transactions, restera comme une excellente année malgré la crise sanitaire marquée par une longue période de confinement. « On ne sera pas très loin de 2019 qui était une année record en nombre de transactions, sans doute au même niveau que 2018 qui était déjà une très belle année… » se félicite le représentant de la profession en Indre-et-Loire.
Les périodes de confinement n’ont pas eu d’effets alors que les visites étaient impossibles pendant plusieurs semaines. « Mais la profession s’est adaptée et nous avons généralisé les visites virtuelles qui permettent de découvrir un bien, même s’il faut ensuite une visite réelle pour finaliser la transaction… »
3 à 5 % de hausse en 2020
Pour autant, le tableau n’est pas aussi idyllique car il y a un risque de pénurie des biens qui inquiète les professionnels. Les demandes sont fortes, les acheteurs au rendez-vous, mais les vendeurs plus rares. Ce qui crée un déséquilibre au profit du vendeur qui peut fixer ses conditions. Conséquence : comme dans les autres métropoles, les prix grimpent aussi sur l’agglomération tourangelle. Pas autant que dans d’autres grandes villes, mais la hausse est bien réelle. « Nous n’avons pas encore toutes les données pour 2020 mais on peut s’attendre à une hausse comprise entre 3 et 5 % sur la métropole et sans doute davantage sur Tours où le centre-ville est très prisé, analyse Vincent Briand. Notre inquiétude vient de cette tension sur les prix qui, s’ils grimpent trop, peuvent écarter les acheteurs moins
solvables, comme les primo-accédants… »
Déjà qu’il y a moins de biens à vendre, si, en plus, il y avait moins d’acheteurs, cela déboucherait sur un ralentissement du marché… Pour l’instant, les indicateurs sont au vert, À titre indicatif, même si cela n’a pas grande signification tant il y a de différence entre Tours et le reste du département, et, dans Tours même, entre le centre-ville et les quartiers périphériques, on est sur un prix moyen de 2 500 € /m2
pour les appartements à Tours contre 2 100 € sur le département. Pour les maisons, on approche les 3 000 € à Tours contre 1 900 € en moyenne ailleurs. De quoi donner le sourire aux vendeurs, moins aux acheteurs…