Sauf exception, « les métiers de bouche, et en particulier la pâtisserie, sont encore à la mode, constate Romain Hilaire, responsable de la communication au Campus des métiers et de l’artisanat de Joué-lès-Tours, et la vente tient la deuxième place en terme d’effectifs ». « Auparavant, c’était plutôt l’esthétique, mais la mécanique revient… » précise-t-il.
Ici, les candidats sont en moyenne 16 par groupe, mais certaines formations, si elles ne sont pas totalement désertées, présentent un « taux de remplissage » décevant, avec 4 ou 5 apprenants par groupe. « C’est regrettable, estime Romain Hilaire, car dans cette situation, il y a moins de dynamisme de groupe. » C’est le cas, par exemple, pour la cordonnerie, la méconnue podo-orthésie (appareillage paramédical des chaussures) ou encore la charcuterie, moins glamour que les petits gâteaux. D’autant plus regrettable « qu’il y a des offres d’entreprises à pourvoir », rappelle Romain Hilaire, qui précise cependant que celles du secteur de l’esthétique ont une préférence pour les Bac pro et boudent un peu les CAP.
À la mi-septembre, la rentrée n’est pas tout à fait achevée et le centre de formation compte sur sa collaboration avec les missions locales pour « accompagner les jeunes de dernière minute ». Mais il faudra faire vite, car « à partir d’octobre, les offres d’entreprises se font plus rares ».
On recherche sommeliers
Au CFA de la Cité des formations de Tours -Nord également, la pâtisserie fait le plein. Ce sont les métiers de l’hôtellerie-
restauration qui tiennent le haut du pavé, à l’exception des activités de salle, qui souffrent, selon Nathalie Bois-Gigou, responsable de la communication, d’un « problème de valorisation », alors que la demande des entreprises est forte. Il reste cependant des places en CAP cuisine. La formation de sommelier, pourtant d’ordinaire considérée, n’est pas non plus complète et peut encore accueillir une dizaine de candidats.
Pour l’automobile, ça roule, « l’offre des entreprise est constante ». Mais les candidats au métier de technicien d’ascenseur et accessibilité, c’est un peu la panne. « Il nous faudrait sans doute mettre en place des événements pour valoriser ces formations et l’apprentissage en général, estime Nathalie Bois-Gigou. « Il est important de ne pas lâcher, de convaincre les jeunes des atouts que représente l’apprentissage : un salaire, des aides, et, surtout, une compétence parfois plus valorisante sur un CV que celle d’un lycée professionnel. » CQFD !