On ne peut pas dire que ça soit la ruée vers la Touraine ! Selon les chiffres publiés fin décembre par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), si l’Indre-et-Loire a dépassé les 600 000 habitants, c’est au rythme d’une croissance régulière mais très modérée, à 0,3 % en moyenne annuelle. À l’image de la croissance de Tours qui, entre 2012 et 2017, a gagné moins de 1 000 habitants, 889 très exactement selon le mode de calcul de l’INSEE (voir encadré ci-dessous), soit moins de 200 nouveaux venus en plus chaque année… Ce sont plutôt les communes voisines qui ont bénéficié de l’installation de ces nouveaux habitants. Ainsi Chambray-lès-Tours connaît la plus forte progression avec 1,4 % de croissance sur la période passant la barre des 11 500 habitants. « C’est un chiffre important qui symbolise bien ce phénomène de périurbanisation que l’on rencontre sur le territoire français, explique Vincent Bernard, chef du service Études et Diffusion à l’INSEE Centre Val-de-Loire. Les familles veulent sortir de la ville centre tout en continuant à bénéficier de ses services ». Chambray devance Saint-Pierre-des-Corps (+ 0,8 %) qui atteint les 15 800 habitants. La 2e ville du département, Joué-lès-Tours, connaît elle aussi une légère progression de 0,4 %, passant de 37 200 à 37 900 sur la période. Dans la métropole, finalement seule la ville de Saint-Cyr-sur-Loire enregistre un léger recul de 173 habitants pour redescendre à 15 960 habitants.
Tours gagne moins de 1 000 habitants en 5 ans
La situation est plus contrastée pour les autres villes importantes du département. Alors que Chinon (+ 374 à 8 202) et Loches
(+ 86 à 6 486) gagnent quelques habitants, Amboise, petite cité touristique, en perd plus de 500 sur la période. Mais l’axe ligérien reste dynamique dans son ensemble, à la différence du sud Touraine (arrondissements de Loches, Descartes, Sainte-Maure) où le solde de population est négatif sur la période. C’est une tendance qui se confirme depuis des années et qui s’explique notamment par l’attractivité de l’aire urbaine de Tours. En effet, l’agglomération de Tours concentre largement plus de la moitié de la population d’Indre-et-Loire avec plus de 380 000 habitants…
Autre enseignement de ce bilan : en 2017, la région Centre-Val de Loire avec ses 2 576 252 habitants, était la région la moins peuplée de France métropolitaine, devant la Corse. Elle concentre 4 % de la population métropolitaine. Elle connaît une croissance annuelle de 2 500 habitants en moyenne chaque année entre 2012 et 2017, soit une progression annuelle de 0,1 %. C’est le département du Loiret qui a connu la croissance la plus dynamique (+ 15 800) devant l’Indre-et-Loire.