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Marie Lajus Engagée volontaire !
Portrait

Marie Lajus Engagée volontaire !

L’ancienne étudiante, qui donnait des cours aux prisonniers et travailleurs immigrés, est devenue préfète après être passée par la case police en banlieue et à Paris. Un parcours atypique et un profil sympathique pour un engagement sincère au service des valeurs de la République, entre autorité et solidarité...
P.N.
Marie Lajus
1971, naissance à Talence
1999, commissaire de police à Ivry-sur-Seine
2012-15, préfète à l’égalité des chances à Marseille

Quand on voit la nouvelle préfète d’Indre-et-Loire, qui a pris ses fonctions en août dernier, échanger au cours des quelques visites de terrain – trop rares à son goût en raison de la pandémie – avec la population comme avec les élus, avenante, souriante, on se dit qu’il y a vraiment quelque chose de changé dans « la Préfectorale », ce vieux corps d’État bien dans la tradition qu’on pensait fossilisé et qui s’avère ouvert à des profils moins marqués par « l’énarchie ». Elle fait partie de cette nouvelle génération de préfets et préfètes qui appliquent les consignes de proximité, d’échanges et de communication prônées par le Gouvernement pour que les services de l’État soient davantage… au service des habitants et des territoires.

Elle donne des cours aux prisonniers

Marie Lajus n’a pas fait l’ENA alors que son parcours scolaire semblait l’y conduire tout droit. Mais quelle mouche l’a donc piquée ? C’est la première question qui vient à l’esprit quand on la rencontre. Pourquoi la brillante étudiante qu’elle était, fille d’un architecte bordelais réputé et d’une médiatrice familiale, diplômée de Sciences Po, agrégée de Lettres Modernes après son passage par Normale Sup’, est-elle entrée dans la carrière en passant par la case police ? « J’ai toujours ressenti le besoin d’être utile, de m’engager pour les autres, raconte-t-elle. Quand j’étais étudiante, je donnais des cours de français dans les prisons et dans les foyers de travailleurs migrants. Et puis j’ai dû faire un mémoire de sociologie dans le cadre de mes études, j’ai choisi de le faire dans un commissariat, et là, après avoir regardé tout ça d’un peu de haut, l’évidence m’est apparue : c’est vraiment ce que j’avais envie de faire. Il me fallait de l’action, je ne me voyais pas dans une salle de classe ou derrière un bureau toute la journée… Et pour moi, il y avait une vraie continuité entre mon engagement associatif et le fait de devenir commissaire de police… »

Plutôt que d’emprunter la voie royale de l’ENA, elle a donc passé – brillamment on imagine – le concours de commissaire de police pour se retrouver dans un commissariat de banlieue à Ivry-sur-Seine puis à Créteil, au cœur du Val-de-Marne, pas le plus paisible des départements. « C’était formidable, c’était ce que je recherchais, c’est un métier très varié, l’engagement sur le terrain, le management, l’animation des équipes… on ne s’ennuie jamais et humainement, c’était extraordinaire, se souvient-elle. J’ai toujours considéré la police comme un service de première nécessité pour les habitants, pour faire vivre et respecter les valeurs de la République partout… »

Deux enfants et une carrière

Après une dizaine d’années entre police et justice, elle bifurque vers le corps préfectoral en 2011-2012 quand elle est nommée préfète à l’égalité des chances à Marseille, autre territoire de mission où elle met ses idées en œuvre. « Nous avons ouvert les services de l’État, la police, la gendarmerie ou la préfecture, aux jeunes des quartiers nord de la ville dans le cadre des stages de 3e, c’était une expérience formidable pour eux qui étaient très éloignés de ces institutions mais aussi pour nous… » Un résumé parfait de sa philosophie : un mixte entre autorité nécessaire et social indispensable.

Le temps de faire ses preuves dans les Bouches-du-Rhône et elle est nommée à Foix préfète de l’Ariège, au cœur des Pyrénées qu’elle a découvertes dans sa jeunesse. La sportive adepte des sports de montagne et d’escalade adore cette expérience. Au bout de deux ans, elle est mutée en Charente puis, deux ans plus tard encore, en Touraine l’été dernier. Qu’elle n’a pas eu vraiment le temps de découvrir, absorbée par son action contre la pandémie qui lui prend beaucoup de temps mais aussi par ses nombreuses autres tâches : « Il n’y a pas que la crise sanitaire, explique-t-elle. Nos missions sont très variées, nous devons assurer le lien avec les populations, que ce soient les élus comme les simples citoyens, il ne faut jamais oublier que nous devons un service public égal à chaque citoyen où qu’il soit, quel qu’il soit, c’est un principe d’égalité auquel je tiens particulièrement… » Elle a aussi quelques grands projets structurants du territoire à faire avancer comme le plan de relance, le tramway, les quartiers prioritaires…

Son temps libre, elle le consacre à son mari et à ses deux enfants de 10 et 13 ans. « Je parle volontiers de mes enfants car je veux que les jeunes filles sachent qu’on peut concilier vie de famille et carrière professionnelle, c’est important de leur rappeler que c’est tout à fait possible… »

Privée d’escalade, faute de falaises et de montagnes en Touraine, elle pratique la course à pied, pour rester en forme et se tenir prête à gravir tous les sommets qui se présenteront. Dans sa vie sportive comme professionnelle…

6 réponses

  1. Une Femme COMPÉTENTE, FORTE et HUMAINE! Votre famille devra être hautement fière de vous. Ainsi que toute la France.

  2. Apparemment, il ne fait pas bon dire du mal de madame Lajus sur ce site. Elle a pourtant été virée, et à bon droit, mais le journaliste préfère la brosse à reluire.

  3. Je me souviens, lorsqu’elle était Commissaire de Police, elle avait participé à une manifestation à Paris, pour je ne sais plus quelle cause ! Un peu olé olé !

  4. Formidable, une femme formidable, honnête , qui fait du bien, le bien, droite , qui respecte la loi , limogée de son poste de préfète en décembre 2022 !

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