Diversité
Le 30 mars, vous pouviez l’entendre sur France Bleu Touraine dans l’émission quotidienne d’Alain Joly J’serais pas étonné qu’on ferme où elle tient une chronique périodique sur l’actualité culturelle. Elle y présentait notamment son dernier court métrage consacré au danseur et chorégraphe blésois Jonathan Breton. Le même jour débutait la diffusion sur la plateforme de l’Experimental Dance & Music Film Festival de Toronto de Broken, le court métrage de fiction dansée pour lequel elle a reçu le prix de la Meilleure Performance. Et puis dimanche 3 avril était diffusé sur la RTBF (Radio Télévision belge francophone) La Disparue d’Amboise dans lequel elle interprète une médecin légiste. Ce téléfilm a été réalisé entre Amboise et Château-
Renault à la fin de l’été 2021. Il sera bientôt visible sur France 3. Vous pouvez aussi découvrir régulièrement une des bandes-annonces cinéma qu’elle concocte pour Canal + ou visionner son travail de documentariste dans l’émission Renversant diffusée sur France 3 – Centre-Val de Loire…
Danseuse, actrice, chroniqueuse radio, réalisatrice, documentariste… Que rajouter d’autre sur Olivia N’Ganga ? Sinon qu’elle a de multiples talents et qu’il est réjouissant de voir une jeune femme ainsi se démultiplier, s’engager sur tous les fronts pour vivre (de) ses passions. « Ce n’est pas toujours évident quand vous n’êtes pas identifié dans un seul métier mais je n’imagine pas me limiter à un domaine, il y a tellement de belles histoires à vivre et à raconter, je suis passionnée par ce que je fais, j’ai plein d’envies, plein de projets… » Après tout, quand on mesure à quel point il est souvent difficile pour le commun des humains d’avoir un petit talent, autant en profiter quand, comme elle, vous en avez plusieurs, non ? Ah si, on peut rajouter qu’elle travaille actuellement à l’écriture d’un premier long métrage. Parce qu’on avait oublié de préciser qu’elle écrit aussi les scénarios des courts métrages qu’elle tourne, le plus souvent en tandem, avec son compagnon et réalisateur Mikael Dinic.
Précocité
Entre danse et comédie, entre cinéma, radio et télévision, entre fiction et documentaires, Olivia ne veut pas choisir…. Entre Tours et Angers, non plus d’ailleurs. Elle vit à Angers aujourd’hui mais est née à Tours où elle revient très régulièrement pour travailler. « C’est là que tout a commencé. J’avais 7 ans, je me souviens très bien, j’allais au Conservatoire rue des Ursulines et quand ma mère ne pouvait pas venir me chercher tout de suite après les cours, j’allais aux Studio l’attendre, je crois que ma passion pour les films vient de là… »
Elle passe son bac au lycée Choiseul, avec option stylisme au fort accent artistique déjà. Après un détour – une erreur d’aiguillage pourrait-on dire car « ce n’était pas du tout pour moi » – par l’école de commerce de l’ESCEM à l’époque, elle décroche une licence de cinéma à l’université de Marne-la-Vallée. Elle est à sa place, aime ce qu’elle fait mais ne sait pas comment s’y prendre pour travailler dans le milieu, qu’on imagine bien verrouillé, du cinéma alors qu’elle ne sort pas d’une des deux ou trois grandes écoles de cinéma. Elle repart donc en quête d’une formation complémentaire et décroche le concours du CFJ, une autre grande école, mais en journalisme celle-là ! Après son diplôme, elle rentre au vivier des journalistes pigistes de France 3 et fait son petit tour de France des rédactions régionales : Orléans, Périgord, Corse, Bordeaux, Nantes… Mais l’appel de la culture est trop fort, elle tourne le dos aux JT pour se consacrer à ses autres facettes et réaliser son premier court en 2014, Son rêve à lui. Débute ainsi son pas de deux entre danse et images, chorégraphie et tournages : « En parallèle à mes études puis mon métier de journaliste, j’ai toujours continué à danser, ça reste ma grande passion, c’est pour cela que tous mes films parlent de danse… »
Générosité
Elle a aussi animé des ateliers de danse pour les enfants du Sanitas qui l’ont marquée. « J’aimerais vraiment aider les enfants des quartiers défavorisés pour leur ouvrir d’autres horizons grâce à la danse. La culture en général est primordiale pour s’ouvrir au monde et la daanse a aussi un rôle à jouer car on assiste à une véritable métamorphose des enfants quand ils dansent, c’est bluffant. » Et Olivia de se rappeler de ce spectacle de fin d’année donné avec les petites filles du Sanitas dans une vraie salle. « Ce sont toujours des moments marquants, mais là, c’était particulier parce que ces familles sont très éloignées du monde de la culture et n’étaient jamais allées dans une salle de spectacle, c’était encore plus émouvant… »
La danse sous toutes ses formes, dans tous ses états pour toujours plus d’émotions…