Pendant les deux mois écoulés, on a beaucoup pleuré sur ces morts frappés à l’aveugle sous les assauts d’un virus sans frontières ; on a compati avec leurs familles impuissantes, désabusées, abandonnées, empêchées d’aller leur donner un dernier baiser ; on a beaucoup plaint ces mal lotis de la vie, privés des petits boulots bien utiles ou des aides alimentaires indispensables à leur quotidien… Et comment ne pas penser à tous ceux qui, sans être touchés dans leur chair par la maladie, sont impactés dans leur vie sociale ou économique tout simplement… Tout un pays ou presque.
Dans le même temps, on a beaucoup applaudi les premiers de corvée, ces personnels soignants de tous rangs dévoués sans compter, à l’hôpital ou dans les ehpad, en ville ou à domicile avec tous ces aides à domicile qui apportent chaque jour la vie dans des foyers assoupis ; on a salué leur courage au contact de la maladie et de la mort ; on a célébré toutes ces petites mains anonymes qui ont porté à bout de bras notre pays pendant cette crise sanitaire, permettant à la France de rester debout tout simplement…
Sans oublier tous ceux qui à leur niveau, bénévole et citoyen, ont pris une initiative, soutenu, aidé, fait un geste, un don, un repas, un masque… Tout un pays ou presque.
On ne doit pas les oublier, on n’oubliera jamais ce qu’ils, ce que nous avons fait…
Aujourd’hui, alors que « la vie normale » reprend son cours, comme avant mais si différente, on peut s’appuyer sur cette crise – traumatisante pour beaucoup – mais qui a révélé un pays magnifique de vitalité et de générosité pour donner vie à une France qui s’est révélée plus belle qu’on ne le pensait… Plus belle la France, pour une vie plus belle ? Chiche !