Quoique moins malmené que d’autres départements, l’Indre-et-Loire a été classé en « risque très sévère » d’incendie cet été, et 294 ha ont brûlé, rappelle le syndicat, qui précise que seulement 34 ha concernaient les forêts et les sous-bois. Pour autant, la vigilance était, et reste, à l’ordre du jour. « L’automne présente également des risques », souligne Antoine de Roffignac, président du syndicat, qui revendique 485 adhérents, représentant le tiers des forêts privées du département.
Aussi les propriétaires travaillent-ils en collaboration étroite avec la DDT et le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), invités à l’assemblée générale, pour rappeler les actions et précautions à prendre pour prévenir les incendies et faciliter le travail des pompiers. « En premier lieu, il y a le débroussaillage, énonce Antoine de Roffignac. Mais aussi les aménagements pour l’accès des pompiers, tels que des sentiers avec revêtement, les aires de retournements, ainsi que les croisements. Il faut également faciliter l’accès aux points d’eau. »
Un dépérissement inquiétant
Mais au-delà des risques d’incendies en périodes de fortes chaleurs, c’est la santé des arbres en général qui inquiète, avec une dégradation au fil des années que les forestiers ne peuvent que déplorer. « Nous tendons le dos », confie le président de Fransylva 37. Au stress hydrique qui fait dépérir les pins sylvestres en quelques semaines et les chênes pédonculés un peu plus lentement s’ajoutent les insectes xylophages, tels que les scolytes, dont la population est d’ordinaire régulée par les gels hivernaux, désormais moins nombreux. Un bilan désastreux qui fait redouter les années à venir, mais que le président relativise tout de même : « Il ne faut pas prendre de mesures d’abattage précipitées, car certains chênes peuvent repartir. » Des tests sont en cours pour évaluer la possibilité de planter d’autres essences, plus adaptées, comme les pins sylvestres, les cèdres de l’Atlas, et les chênes sessiles ou pubescents. « Mais il faudra trente à cinquante ans pour en connaître le résultat », précise Antoine de Roffignac, qui plaide, comme les autres acteurs de la forêt, pour un peuplement mixte, mais aussi plus de rotation des arbres, selon la nature des sols. Le syndicat rappelle la vocation écologique de la forêt comme sa vocation à produire du bois, dans le cadre d’une gestion durable. Un rôle économique que le président de Fransylva 37 estime parfois incompris du grand public.