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Sueurs froides pour les viticulteurs

Sueurs froides pour les viticulteurs

Selon Météo France, la nuit du dimanche 3 au lundi 4 a été la plus froide jamais mesurée en France pour un mois d’avril. En Touraine, les températures ont également battu des records dans le négatif avec des - 8 °C et - 7 °C constatés à Montlouis et Vouvray. Les vignerons se sont mobilisés plusieurs nuit d’affilée pour contrer les effets du gel avec un succès inégal selon les appellations. En revanche, pour les arboriculteurs, les pertes sont importantes dans certains endroits.
P.N.
Fortes gelées dans la nuit du 3 au 4 avriL

À l’heure où nous écrivons ces lignes, il est encore trop tôt pour mesurer les effets réels du gel car les viticulteurs n’ont pas encore fait le tour de toutes leurs parcelles. Or, par nature, l’intensité du gel est très variable selon la configuration du terrain et l’exposition des parcelles, en fond de vallon ou sur les coteaux. « Dans certaines parties basses des vignes, au pied du coteau, les températures sont descendues jusqu’à – 7 °C en fin de nuit lundi, explique Alain Le Capitaine, vigneron à Rochecorbon et président de l’appellation vouvray. A priori, mais il faudra attendre une quinzaine de jours pour voir si les bourgeons sont touchés au cœur car on ne les voit pas forcément aujourd’hui, on a été moins touché que l’an dernier où les pertes avaient été de 40 % en moyenne sur l’appellation. L’an passé, la vigne était plus avancée, c’est peut-être ce qui sauve cette année, elle est dans la normale je dirais… »
Un développement moins hâtif qui fait toute la différence car les bourgeons commencent à peine à sortir ; l’an dernier, le « débourrement » de la vigne (quand le bourgeon naissant pointe au centre de la bourre, duvet qui protège les extrémités végétales) était bien plus avancé et la période de gel avait débuté à la même date. C’est aussi le cas sur l’appellation chinon où le président Fabrice Gasnier estime que « la vigne n’est pas en avance » et que les basses températures de début avril n’auront pas de conséquences. Il faut dire que le cabernet franc, cépage rouge de l’appellation, ne se développe pas au même rythme que le chenin blanc des vouvray ou des montlouis.

Des techniques de protection plus efficaces

C’est d’ailleurs sur cette appellation que les gelées ont été les plus importantes et que les vignerons se sont démenés toute la nuit pour éviter les dégâts. Éolienne mobile ou montée sur un mât comme à Reugny (appellation vouvray), bougies, braseros, feux de paille dans les vignes… Toutes les techniques ont été utilisées pour limiter les effets du gel selon les parcelles. A priori aussi avec un relatif succès, selon Bertrand Jousset, vigneron sur les hauts de Montlouis : « Il faut encore attendre deux-trois jours pour voir si les bourgeons sont définitivement brûlés mais les protections ont bien fonctionné et les parcelles protégées sont épargnées. On améliore les dispositifs d’année en année et le système avec des poêles à granulés qui chauffent et les éoliens qui pulsent fonctionne bien… »

Une bonne nouvelle pour une appellation déjà durement touchée l’an passé. Mais quid de ceux sui ne peuvent pas se protéger car ces investissements ont un coût (mutualisé sur l’appellation montlouis qui s’est organisée) ? Et surtout, jusqu’aux saints de glace mi-mai, les gelées peuvent se reproduire…

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