L’autre grand volet, après la santé, de la session plénière de fin février au Conseil régional concernait le CPER, c’est-à-dire le Contrat de Plan État-Région 2021-2027, qui contractualise le financement par l’État de nombreux projets pour le territoire régional. François Bonneau, le président (PS) de la Région Centre-Val de Loire, a expliqué qu’il avait « voulu intégrer la mobilité dans ce nouveau CPER et en faire un volet engagé ». 892,59 M€ constituent ainsi l’enveloppe de ce CPER 2021-2027, dont 476 M€ sont et seront portés par la Région. À cela s’ajoutent 384,78 M€ émanant du Plan de Relance, ce qui permet de voir grimper le montant consacré aux projets régionaux à près d’1,3 milliard d’euros jusqu’en 2027. Un montant en hausse par rapport au précédent CPER (728,4 M€ pour 2015-2020). Le montant investi par habitant passe ainsi de 281 € à 497 €.
Au-delà de ces chiffres impressionnants, à quoi cet argent va-t-il servir ? C’est tout l’enjeu de ce document, qui couvre de nombreux domaines. Ce Contrat de Plan doit, par exemple, favoriser la relocalisation dans les secteurs économiques clés, aider à la transition écologique et numérique ou encore à la valorisation touristique. Il sert également au financement du Pacte Régional d’Investissement pour les Compétences, qui a pour but de favoriser l’emploi des jeunes et des demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés. Il se traduit aussi, pour l’enseignement supérieur, par une participation au déploiement de l’UFR Droit-Éco-Gestion sur le campus Madeleine et au réaménagement de l’INSPE (Institut Supérieur du Professorat et de l’Éducation) dans les anciens locaux de droit à Orléans-La Source, ainsi qu’à la création d’un Pôle rééducation pour l’école de kiné. Côté mobilité, de l’argent va être investi dans des pistes cyclables et l’évolution des flottes de cars Rémi « vers des matériels à faible émission ».
Au niveau ferroviaire, le CPER 2021-2027 comporte des opérations de régénération des petites lignes, comme Tours-Loches et Tours-Chinon, mais aussi le renforcement de l’alimentation électrique de la ligne Paris-Chartres. Il permettra également de réaliser les suppressions de passages à niveau sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. La ligne Orléans-Châteauneuf a également pour vocation à figurer dans ce Contrat de Plan, tout comme l’étude de la réouverture de ligne Orléans-Voves-Chartres. À noter que le contrat soumis à adoption de l’assemblée régionale était identique au protocole d’accord initial, à l’exception de l’ajout du projet de la faculté d’Odontologie qui ouvrira à Tours à la rentrée prochaine, qui bénéficie d’une subvention régionale de 3,5 M€.