Quand verra-t-on la véritable équipe de Tours cette saison ? Pas avant la fin de l’année au mieux. Car le TVB nouveau n’est pas encore arrivé. Ou tout du moins il ne peut s’aligner sur le terrain puisque depuis le début de saison, il avance clopin-clopant vers des lendemains incertains. En effet, comme une mauvaise série noire qui reviendrait tel un cauchemar, le TVB version 2022/2023 subit les mêmes avanies que son aîné de l’an passé puisque, la saison à peine commencée, il doit faire face à des blessures en cascade.
L’an passé c’était le nouveau pointu Brésilien Aboubacar Dramé Neto, tout juste débarqué en Touraine, qui était indisponible pour toute la saison après une rupture du tendon d’Achille. On passe sur les épisodes suivants qui allaient plomber la saison jusqu’au dénouement malheureux de la finale du championnat contre Montpellier où le TVB se présentait encore sans deux joueurs blessés et un Kevin Tillie perturbé par son futur départ en Pologne.
Cette année, c’est son remplaçant, le Brésilien Joao Rafael Ferreira de Barros, qui, à peine arrivé, s’est aussi blessé, avec une déchirure aux ischio-jambiers. Et puis voilà que le central ukrainien Dmytro Teryomenko a dû se faire opérer d’un nerf bloqué. Résultat : deux mois d’absence. Donc pour avoir la réponse à la question : quand verra-
t-on le véritable TVB au grand complet, il faudra patienter encore quelque temps…
« On pensait être prêt pour le 9 novembre et nos débuts en Ligue des Champions mais, au rythme où vont les choses, il faudra attendre jusqu’en décembre, et encore… se désole Pascal Foussard, le directeur général du TVB qui ne s’explique pas cette série noire. Ça fait partie de le vie d’un club de haut niveau d’avoir des hauts et des bas, on y est habitué, mais là, ça commence à faire beaucoup. Le problème c’est que le coach ne peut pas travailler puisqu’il n’a pas tout le monde à disposition, il ne peut pas bâtir sur du solide puisque le groupe évolue tout le temps, et ça c’est gênant pour préparer les échéances, on joue donc toujours avec une équipe qui n’a pas assez de vécu et c’est très pénalisant… »
Du retard à l’allumage
Et ce d’autant plus que certains joueurs – les internationaux Benjamin Diez (France), Dramé Neto (Brésil), Lucas Palonsky (Argentine) et Jakub Klajmon (Tchèque) – ne sont arrivés que dix jours avant le début du championnat à Nice le 1er octobre. « Le coach n’a pour ainsi dire jamais eu l’équipe au complet à sa disposition cette saison. » Ceci explique donc cela. Et en particulier la première défaite de la saison à Grenon dès le 2e match contre Chaumont le 8 octobre
C’est d’autant plus regrettable que le TVB a fait ce qu’il fallait pour conserver une équipe compétitive. « Nous avons notamment perdu deux joueurs qui sont parmi les meilleurs du monde à leur poste, Kevin Tillie et Luke Perry, explique Pascal Foussard. Nous les avons remplacés par Joao qui a un excellent niveau et par le jeune libero français de 24 ans Benjamin Diez qui est devenu international cet été, il a donc un gros potentiel. Si l’on ajoute le jeune Brésilien Jose Ademar Santana et Michael Parkinson, joker de Teryomenko, on a le potentiel pour bien figurer. » Peut-être pas pour jouer sur tous les tableaux comme l’an passé, ce qui avait tout de même usé les Tourangeaux. « On avait joué 14 matchs de plus que Montpellier, notre adversaire en finale, c’est énorme, cela représente presque une demi-saison de plus, précise-t-il. Attention, cela n’enlève rien à la valeur de nos adversaires qui ont été au top lors de cette finale contrairement à nous. Ça a d’ailleurs été le cas lors de nos trois finales disputées, le jour J ça a coincé, on n’y arrivait pas et ça c’est très embêtant. Mais il faut voir aussi le verre a moitié plein : le fait de disputer trois finales signifie aussi que nous avions bien travaillé et qu’il ne manquait qu’un trophée, mais c’est le sport, il est parfois cruel… »
Pour bien figurer, le TVB doit d’abord recouvrer l’ensemble de ses forces vives. « Là, on peut dire qu’on économise nos joueurs, ironise Pascal Foussard. L’an passé, nous avions dominé toute la saison avant d’échouer en finale, peut-être que cette année, nous arriverons plus frais pour la deuxième partie de saison… » C’est tout ce qu’on souhaite au TVB qui doit pourtant dès novembre jouer sur les trois tableaux, Ligue A, Ligue des Champions et Coupe de France. Mais avec des ambitions et une gestion peut-être différentes car on peut parier que le club échangerait volontiers trois finales perdues contre un trophée cette année !