Agression d’un professeur à Ingré : « pas de connotation religieuse »

Gaela Messerli
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Mercredi dernier vers 8h, un professeur d’éducation physique et sportive du lycée Maurice Genevoix à Ingré était agressé par le frère d’une élève au niveau du plateau sportif, situé à proximité de l’établissement. Ce qui a donné lieu à cette altercation fut une « remarque, faite le 25 mai, à l’occasion d’un cours de musculation », a résumé ce vendredi après-midi la Procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, lors d’une conférence de presse. « La jeune fille portait ce jour-là une écharpe autour du cou. Le professeur lui a signalé que ce n’était pas une tenue adaptée, car il y avait un risque de s’accrocher aux poulies ». Dans cette affaire, « il n’y a pas de connotation religieuse », a insisté la Procureure d’Orléans pour tordre le cou aux rumeurs et aux divers commentaires entrevus sur les réseaux sociaux depuis la révélation de ces faits. « Il ne s’agissait pas d’un « foulard » mais bien d’une écharpe ». 

Le 1er juin, le frère aîné de cette élève de seconde serait aussi venu s’expliquer auprès du professeur « d’une mauvaise note » administré à sa sœur. L’enseignant aurait été frappé au visage, au point de chuter. « Au cours de cette altercation, le professeur aurait a priori dit à cet individu qu’il souhaitait parler de tout cela avec la maman de son élève » et non avec son frère, a ajouté Thierry Guiguet-Doron, directeur de la sécurité publique du Loiret (DDSP), en précisant que la mère des deux enfants était malade. Selon les premiers éléments recueillis, le grand frère aurait donc voulu jouer les chefs de famille et se serait emporté. 

Contacté par Pap Ndiaye

D’après la Procureure, l’état de santé du professeur, qui souffre de contusions douloureuses, n’a pas nécessité une prise en charge hospitalière. L’Unité médico-judiciaire a évalué les conséquences de cette agression à une incapacité temporaire de travail de 5 jours à ce stade. Cet enseignant, proche de la retraite, a été pris en charge psychologiquement par le rectorat, a de son côté assuré Philippe Ballé, le directeur académique des services de l’éducation nationale du Loiret. « En tant que professeur, il dispose de la protection fonctionnelle permettant une prise en charge de ses frais d’avocat ». Outre un appel de la rectrice, l’enseignant, qui a porté plainte, a été contacté par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye. 

Depuis hier 23h, l’agresseur présumé est quant à lui en garde à vue « pour 24h renouvelables ». Ce jeune livreur de 19 ans, sans antécédents, s’est en effet présenté spontanément au commissariat d’Orléans. Une enquête a été ouverte par le Parquet pour violences volontaires aggravées par deux circonstances : la victime est une personne chargée d’une mission de service public et les faits se sont déroulés au sein d’un établissement scolaire. Jeudi soir, après les cours, une manifestation de soutien au professeur s’est déroulée devant le lycée Genevoix, rassemblant élèves, professeurs, parents et élus. 

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