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l’Hôtel-Dieu portera bien son nom !

l’Hôtel-Dieu portera bien son nom !

Un appel à projets a été lancé afin de reconvertir l’hôtel-Dieu, de l’ex-hôpital Porte Madeleine, en établissement hôtelier de luxe. Les candidats ont jusqu’au 22 juin pour postuler. Explications.
Gaëla Messerli
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L’ouverture de CO’Met et le développement du tourisme d’affaires à Orléans nécessite d’étoffer l’offre hôtelière haut de gamme, indique Béatrice Barruel, adjointe au maire d’Orléans en charge de l’urbanisme et élue métropolitaine. Pour ce faire, la Métropole souhaite donc voir l’hôtel-Dieu, réalisé par François-Narcisse Pagot entre 1841 et 1848, transformé en « hôtel 4 étoiles+, voire 5 étoiles ». 

L’équipement devra compter au minimum 80 chambres, dont 5 à 10 % de suites. Mais surtout, le porteur de projet ne pourra pas « seulement » être un simple particulier amoureux des vieilles pierres, car le bâtiment est inscrit au titre des Monuments historiques. Les équipes candidates seront donc composées d’un promoteur ou opérateur immobilier, d’un groupe hôtelier bénéficiant d’un programme de réservation pour une clientèle nationale ou internationale et « d’un architecte avec des références d’intervention sur le patrimoine inscrit », précise l’élue. Les équipes doivent déposer leur candidature avant le 22 juin. En juillet, trois équipes seront désignées pour soumettre une offre. Elles auront ensuite jusqu’à mars 2023 pour plancher sur le projet. Ce dernier sera retenu en avril 2023.

Près de 9 000 m2

Concrètement, les candidats devront imaginer un concept sur près de 9 000 m2 car il existe, en plus de la partie existante patrimoniale, une possibilité d’adjoindre 1 500 m2 en construction neuve à l’ouest. « C’est un bâtiment très sain qui abrite des plateaux avec 5 m de hauteur. Il dispose en outre d’un rez-de-chaussée, d’un étage, de caves voûtées et de combles aménageables », détaille Jean-Pierre Millet, directeur général par intérim de la SEMDO (Société d’Économie Mixte pour le Développement Orléanais), qui précise que ce qui constituait autrefois l’accueil des urgences pédiatriques pourrait être éventuellement ouvert afin d’offrir une perspective sur le cloître, comme c’était le cas à l’origine de la construction. « Tout dépendra de la proposition des architectes », insiste Jean-Pierre Millet en pointant les magnifiques volumes de l’ancien hôpital, débarrassés des demi-étages. 

Outre le jardin du cloître, l’établissement pourra ouvrir une terrasse sur le futur jardin public situé sur la rue Stanislas Julien. De quoi imaginer un restaurant, une brasserie ou un salon de thé dans ce futur hôtel, un peu à la manière de ce que concocte le restaurateur Christophe Hay à Blois avec son nouveau complexe Fleur de Loire ? « Il n’y a pas d’obligation, répond-on à la SEMDO. Le porteur de projet doit estimer lui-même comment équilibrer son concept. Il peut aussi présenter une offre bien-être. » Dans la plaquette de la SEMDO, il est cependant indiqué qu’il ne pourra pas être proposé ici du logement ou du commerce de détail en offre complémentaire. Les résidences services seront cependant acceptées. 

Sans parking !

Si la cour de l’hôtel-Dieu se trouve certes face à l’arrêt de tram, comment les visiteurs se gareront-ils, pour ceux – et il y en aura – qui viendront en voiture ? « Les hôtels de cette gamme n’ont pas toujours un parking dédié, répond Béatrice Barruel. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la requalification du quartier, les visiteurs pourront donc se garer dans le futur parking qui remplacera l’actuelle trémie Jaurès dans le cadre de la requalification des mails. Il y aura, en plus, la possibilité d’aménager un dépose-minute. » Au passage, on notera que dans cette ZAC, une seule voie sera dédiée aux voitures. « Le jardin, le cloître, une trame verte… Jacques Ferrier, l’architecte de la ZAC, a imaginé un projet global très végétalisé, complète l’élue. On ouvre ce site qui était fermé, à l’époque de l’hôpital, sur le reste de la ville. » 

Pour tenir la barre du vaisseau amiral de la ZAC Porte Madeleine, les porteurs de projet, on l’aura compris, devront avoir les reins solides car l’hôtel-Dieu est aujourd’hui propriété de la SEMDO qui le cédera, dans le cadre de cet appel à projets, pour 3,915 M€ HT, auxquels se rajouteront 450 000 € pour une éventuelle extension. Il faudra aussi prévoir le budget d’aménagement de ce bel écrin vide… Le charme des grandes fenêtres typiques du style de l’architecte orléanais François-Narcisse Pagot (à qui l’on doit le Palais de Justice d’Orléans et les serres du Jardin des plantes, ndlr) et les quatre escaliers monumentaux donnant sur le cloître sauront-ils convaincre les investisseurs et les hôteliers ? La réponse est attendue à la fin du mois. Mais déjà, les deux réunions de présentation à Orléans et à Paris tout comme les visites organisées sur site ont attiré des hôteliers et des architectes de renom, assure Béatrice Barruel.

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