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Orléans, « ville aidante Alzheimer »

Orléans, « ville aidante Alzheimer »

Il y a quelques semaines, la Ville d’Orléans a signé avec l’association France Alzheimer Loiret la charte « Ville aidante Alzheimer ». Elle est l’une des premières signataires dans le Loiret, mais devrait rapidement être rejointe par d’autres
G.M
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Orléans, Montargis et Saint-Jean-le-Blanc ont déjà, dans le Loiret, signé la charte « Ville aidante Alzheimer ». « Mais elles seront bientôt rejointes par la plupart des communes de la métropole », soutient Christian Schoch, président de l’antenne loirétaine de l’association France Alzheimer. En quoi consiste ce document ? « Cette charte est souple, mais engage les villes à prêter une attention aux problèmes liés à la maladie d’Alzheimer et aux pertes cognitives des personnes âgées, poursuit Christian Schoch. Cela passe par une information des activités mises en place pour les familles des malades, comme pour les malades eux-mêmes, afin de favoriser leur bien-être. » Un soutien en termes de locaux et une diffusion de l’information sont également mis en place.

Florent Montillot, premier maire-adjoint d’Orléans, en charge de la santé, souligne la continuité dans l’engagement de la Ville : « Nous avions déjà accueilli en octobre 2020 le Tour de la Mémoire. Il s’agissait d’une dame et de son mari, cycliste habitué des compétitions et alors âgé de 66 ans, qui était atteint d’Alzheimer. Ce couple était parti en tricycle de l’Aveyron et avait étape à Orléans. » « Orléans est déjà très impliquée sur ce dossier, confirme Christian Schoch. La Ville a favorisé l’accueil de jour avec une mise à disposition de locaux. Pour nos manifestations, nous bénéficions également de barnums. La mairie nous facilite aussi l’organisation d’activités sportives. Si l’on devait chiffrer son engagement, cela s’élève à plusieurs dizaines de milliers d’euros. » Un constat que France Alzheimer Loiret fait également à Saint-Jean-le-Blanc, où l’association dispose de locaux et a pu créer un jardin thérapeutique.

Créer des haltes relais

Au-delà de ces chartes, et afin de retarder l’entrée en institution des malades, l’association France Alzheimer Loiret forme également les aidants. « Nous en avons formé deux sur ce sujet. On sait que 2 % des moins de 65 ans sont atteints de la maladie, mais ce taux augmente avec l’âge. On arrive à 40 % de la population à partir de 85 ans : on estime à près d’une sur deux le nombre de personnes qui aura des troubles cognitifs. » À l’échelle métropolitaine, ce sont ainsi plus de 5 000 personnes qui sont actuellement ou seront porteuses de la maladie d’Alzheimer. Malgré ces chiffres qui peuvent inquiéter, Christian Schoch délivre un message d’espérance : « On ne guérit pas de cette maladie, mais des essais médicaux permettent de retarder son aggravation chez les moins de 60 ans. La récupération cognitive, tout comme l’activité physique adaptée ont également de bons résultats. » L’association évoque ainsi le… ping-pong ou encore le tango argentin ! Cette dernière activité permettrait « une reconquête de soi et fait du bien aux couples », assure Christian Schoch.

Outre des groupes de parole et du soutien psychologique ainsi que de l’accueil de jour, l’association souhaite aussi créer des haltes-relais, un peu à la manière de « haltes-garderies. Par contre, il ne s’agira pas d’installer pendant une demi-journée un malade dans un fauteuil avec un gâteau ! Ce sera un espace avec des personnes formées, des personnels médicaux et paramédicaux, où la personne sera stimulée ». Orléans pourrait d’ailleurs être l’une des premières villes à accueillir ce type d’équipements. 

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