|
|
Elections municipales : Serge Grouard réélu haut la main à Orléans, Fleury-les-Aubrais bascule à gauche

Elections municipales : Serge Grouard réélu haut la main à Orléans, Fleury-les-Aubrais bascule à gauche

He’s back ! Cinq ans après avoir démissionné de son poste de maire d’Orléans, Serge Grouard va retrouver son siège en fin de semaine prochaine, grâce à la large victoire de sa liste des « Orléanais au Cœur » (40,29% des voix). Olivier Carré, le maire sortant, a annoncé qu’il démissionnerait dès demain de ses fonctions. À Fleury-les-Aubrais, la liste de rassemblement de la gauche menée par Carole Canette l’emporte également très largement.
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

Ému, très ému, Serge Grouard a pris la parole, sur les coups de 22h, devant l’Hôtel Groslot. « Cette victoire-là, elle est très particulière », a-t-il rappelé, les yeux humides. « Il y a quelques temps, quelques années, je n’aurais pas pensé être là. Pas là physiquement, et pas là non plus pour gagner ce soir. » Devant lui étaient rassemblés l’essentiel de ses co-listiers. Sous une standing ovation, la tête de liste des « Orléanais au Cœur » a fait court, cependant.  « Remerciant du « fond du cœur » celles et ceux qui l’ont soutenu dans une campagne qu’il a a qualifiée de « rude, difficile et tendue », il s’est aussi adressé aux Orléanais : « Je veux leur dire qu’il y a quelque chose entre nous ». « Le patron est à la maison », pouvait-on entendre dire chez ses nombreux supporters, parmi lesquels s’étaient glissés plusieurs membres de la liste « Nous, elle, Orléans », menée au premier tour par Nathalie Kerrien. Celle-ci fut, d’ailleurs, chaleureusement applaudie ce soir.

Serge Grouard large vainqueur, Olivier Carré démissionne

Avec cette victoire qui s’est décidé au terme d’un deuxième tour où la participation a une nouvelle fois été très faible (36,40 %), Serge Grouard reconquiert donc Orléans, pratiquement cinq ans jour pour jour après avoir rendu son écharpe et l’avoir transmis à Olivier Carré. Le maire sortant, conscient de sa lourde mais prévisible défaite (27,98 % des voix ce dimanche soir), a d’ailleurs fait envoyer sur les coups de 20h45 un communiqué annonçant qu’il démissionnerait dès demain de son poste, et qu’il ne siègerait pas non au conseil municipal lors de la prochaine mandature. « Je ne ressens aucune amertume, aucun sentiment d’injustice », a-t-il indiqué, souhaitant « bonne chance à l’équipe qui succède » à la sienne. Il n’a pas cité nommément Serge Grouard, comme ce dernier, d’ailleurs, ne l’a pas cité au moment de commenter sa victoire. Olivier Carré a également fait savoir qu’il ne s’adresserait probablement pas à la presse dans les jours qui viennent, et on peut imaginer que le coup est rude pour lui. « Sa démission est la réaction d’un homme digne », a cependant expliqué Muriel Sauvegrain, sa directrice de campagne qui sera donc maire d’Orléans pendant… une semaine, jusqu’au prochain conseil municipal d’installation, qui se déroulera vendredi, samedi ou dimanche prochain.

Autre battu du soir : Jean-Philippe Grand. Le candidat écologiste, qui arrive deuxième de l’élection (31,72% des voix), n’aura pas su rassembler au-delà de ses voix du premier tour et de celles apportées par Baptiste Chapuis. « Il y a de la déception, s’est exprimé ce dernier. Mais on a mis du fond, et on est les seuls à n’avoir attaqué personne durant cette campagne. Nous allons porter une opposition constructive au conseil municipal. » Car les choses sérieuses vont très vite arriver, ce qu’a d’ailleurs promis Serge Grouard à la fin de son allocution : « Ce soir, on va être détendu, mais dès demain (lundi), on se met au travail », a déclaré le prochain maire d’Orléans.  

À Fleury, Carole Canette (au centre) va succéder à Marie-Agnès Linguet (au micro).

La gauche prend Fleury

Au nord de la métropole, l’élection à Fleury était également très attendue : cela faisait en effet 25 ans que la mairie n’avait plus été gérée par la gauche. Dans un contexte où l’abstention comme dans le reste du département a dominé (8 160 électeurs sur 12 616 ne sont pas allés aux urnes, soit un taux de participation de 35,32%), la socialiste Carole Canette l’a emportée avec 46,51% des suffrages exprimés et 2 014 voix (soit 15,96 % des inscrits). Elle a largement devancé la maire sortante Marie-Agnès Linguet (UDI), qui a totalisé 34,25 % et 1 483 voix (soit 11,75 % des inscrits). Stéphane Kuzbyt, lui, a enregistré 19,24 % et 833 voix (soit 6,60 % des inscrits).

Même si « Réveiller Fleury » est le slogan de sa liste et que l’on pouvait entendre certains de ses partisans demander à chanter l’Internationale devant la mairie, Carole Canette, sur le perron de l’Hôtel de Ville, a voulu affirmer une certaine tempérance : « il ne s’agit pas de faire la révolution ! Après cette victoire, il faut continuer et mettre aussi en place les changements annoncés. » La future nouvelle maire prévoit d’ailleurs de travailler pour la mise en place des premières mesures du plan d’urgence prévu dans son programme dès cet été. Pour la patronne du PS loirétain, c’est « l’union » de cette gauche rassemblée avec les écologistes, ainsi que ses propositions, qui a fait la différence.

Marie-Agnès Linguet, éprouvée mais faisant bonne figure, s’est elle aussi exprimée : « Je souhaite le meilleur pour l’avenir aux Fleuryssois. Il y a des moments moins faciles dans la gestion d’une ville comme Fleury », a prévenu la maire sortante, en souhaitant bon courage à son adversaire et en commentant le verdict des urnes : «Cela fait partie du jeu démocratique. La démocratie a parlé. » Dans son entourage, même si les décisions devraient être prises dans la semaine, on supposait qu’elle ne siégerait pas au conseil municipal et laisserait la place à de jeunes membres de son équipe.

Pour Stéphane Kuzbyt, la candidat indépendant écologiste, « la volonté de changement des électeurs a été très forte, avec une participation historiquement faible. » Les urnes amènent néanmoins trois élus de sa liste à siéger au conseil municipal. « Nous serons une opposition constructive et il y a du travail », a-t-il prévenu.

Françoise Grivotet l’emporte à Saint-Jean-de-Blanc

Enfin, à Saint-Jean-le-Blanc, troisième commune de la métropole orléanaise qui n’avait pas choisi au premier tour son équipe dirigeante, c’est, comme prévu, Françoise Grivotet, à la tête de la liste « Saint-Jean-le-Blanc autrement » et soutenue par LaREM, qui a remporté la timbale, avec 39,29 % des voix. Elle devance très largement la liste indépendante de Fabrice Gréhal (22,88 %) et surtout celle menée par Jean-Noël Milor (19,75%), qui était soutenu par le maire sortant, Christian Bois. L’autre liste indépendante de Christophe Tafani est arrivée en dernière position avec 18,08 % des voix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire

Enable Notifications Oui Plus tard