Pour Charles Fournier, la Région Centre-Val de Loire a besoin d’aller plus loin dans sa transformation : « les écologistes ont mis la question de l’urgence climatique sur le devant de la scène et ont été les initiateurs, pendant ce mandat, de la COP régionale notamment et d’actions envers l’agriculture biologique… » Désormais, Charles Fournier dit vouloir aller plus loin, car « il ne peut y avoir d’économie sans écologie. »
S’il croit à un nécessaire soutien économique aux entreprises dans la période que nous vivons, ce soutien, dit-il, « doit s’accompagner de transformation écologique, notamment pour des filières comme l’aéronautique et la sous-traitance automobile. Il faut accompagner les entreprises et les salariés. » Pour lui, au-delà de l’accompagnement actuel au commerce, il faut également trouver des solutions pour la culture et les activités associatives. « Car le lien social est important », souligne Charles Fournier.
Le candidat EELV a également dénoncé les confusions qui peuvent être faites, depuis les attentats, « entre immigration et islam ». Il a cependant rappelé son attachement à la loi de 1905 et à la laïcité : elle garantit, selon lui, « la liberté de croire ou ne pas croire, et elle sépare aussi les affaires publiques des affaires religieuses. C’est un principe juridique et politique qui permet qu’il puisse y avoir la liberté, l’égalité et la fraternité. »
Représenter la diversité
Pour constituer sa liste, Charles Fournier compte se baser « sur la démocratie permanente » et s’appuyer sur 21 comités d’initiative basés sur chaque territoire (trois sont déjà constitués dans le Loiret : le bassin d’Orléans, celui de Gien-Montargis et celui de Pithiviers), afin de porter « un projet collectif. Chaque territoire doit être représenté par des candidats engagés représentant la diversité des situations sociales. On ne parle pas des mêmes sujets de la même façon à Orléans qu’à Saint-Amand-Montrond. Il faut donc des jeunes comme des personnes expérimentées. »
Parmi les élus EELV déjà présents au Conseil régional, certains sont, cependant, déjà prêts à repartir. C’est le cas de Christelle de Crémiers, Benoît Faucheux ou Sandrine Tricot. D’autres ont déjà indiqué qu’ils ne se représenteraient pas, comme Jean-Philippe Grand, Michèle Rivet ou encore Gérard Nicaud. Dans l’équipe de campagne de Charles Fournier, on retrouve aussi des têtes connues dans le Loiret, comme Philippe Rabier, instigateur du mouvement Orléans Ensemble aux dernières municipales, et qui s’était rallié à à la liste OSE menée par Jean-Philippe Grand lors du premier tour.
Avec le PS, c’est pas gagné…
Côté alliances potentielles, des discussions ont été ouvertes, notamment avec les communistes et le PS, mais aussi « avec des organisations collectives », explique Charles Fournier. « Il faudra trouver les conditions d’un rassemblement au deuxième tour », commente le candidat, sans vouloir s’avancer plus en avant.Pour le moment, cela semble donc mal engagé pour une liste unique dès le premier tour ainsi que le souhaitait François Bonneau (PS), actuel président de Région qui a annoncé depuis longtemps son intention de se représenter. « Mais il n’est pas encore désigné par le PS… », souligne avec malice Charles Fournier.
Comme en politique, rien n’est gravé dans le marbre, il peut encore se passer beaucoup de choses dans les mois qui viennent. En ce début de mois de novembre, nous sommes encore bien loin des élections régionales, prévues initialement en mars prochain mais qui, en raison du contexte sanitaire, devraient vraisemblablement être repoussées en juin 2021.
