Avant le conseil municipal, devant la presse, Serge Grouard, maire d’Orléans, a balayé les projets en matière d’attractivité commerciale. « On sait qu’on est très attractif. Je ne l’aurais pas dit, il y a dix ou quinze ans », insistait l’édile. Pour lui comme pour Luc Nantier, adjoint au commerce, rue de la République les cellules vides en raison de fermetures d’enseignes nationales ne devraient pas le rester longtemps car le taux de vacance à Orléans est de 6 % contre 12 % dans des villes comparables. « Il n’en reste plus que deux », affirmait Luc Nantier. « Il y a aussi certaines belles enseignes que nous n’avons pas, on fait le travail de VRP », ajoutait Serge Grouard qui voit l’opportunité de diversifier la proposition « pour ne pas avoir les mêmes enseignes que dans toutes les villes ». « On ne souhaite ni McDo ni chawarma », résumait le maire. « Nous suivons une soixantaine de porteurs de projets », rebondissait Luc Nantier en citant les cellules de la rue des Carmes et l’achèvement du centre commercial Bolière à La Source.
Halles Châtelet et Place d’Arc
En conseil municipal, les projets structurants ont été évoqués, notamment les Halles Châtelet ou le futur projet Place d’Arc. « On veille à réaliser ces deux chantiers simultanément afin de conserver un équilibre entre ces pôles, contrairement à ce qui a pu être fait par le passé », justifiait, avant la séance, Serge Grouard. Pas de quoi faire taire les inquiétudes des commerçants, selon Baptiste Chapuis, conseiller d’opposition PS, « face à la surface commerciale de Place d’Arc qui va doubler ». Le projet le plus engagé est, pour l’heure, celui des Halles Châtelet, où la collectivité cherche à maîtriser le foncier. Les élus veulent connaître le nombre de commerçants souhaitant y poursuivre leur activité avant de statuer sur le lieu d’installation des halles provisoires pendant le chantier (NDLR : l’opérateur doit être désigné au premier semestre 2024). « Plusieurs lieux sont à l’étude. Pour les commerçants, l’idéal ce sont les bords de Loire mais il faut arriver à trouver un aménagement. Les restaurants de la place de Loire doivent rester visibles », expliquait Luc Nantier.
Madeleine et Bourgogne
Le maire et son adjoint au commerce ont également rappelé la volonté municipale d’agir pour les commerces de proximité dans les quartiers. Faubourg Madeleine, la municipalité, qui n’est pas propriétaire, cherche ainsi à acquérir le centre commercial Rives de Loire pour le moderniser. « Sur le haut du faubourg Madeleine, le tracteur est embourbé », relevait Baptiste Chapuis, rappelant l’existence de précédentes initiatives. « Cela ne prend plus », estimait l’élu d’opposition. Un propos auquel Luc Nantier a réagi en indiquant que la boulangerie était en travaux et en voie de commercialisation. Serge Grouard a évoqué aussi l’est de la rue de Bourgogne qui a connu de nombreux déboires. Le maire souhaite rebondir en réfléchissant à une piétonisation de la totalité de la rue et à une opération de réhabilitation de l’habitat avec du commerce au pied de certains logements. « On va voir avec les résultats de la récente consultation des habitants », concluait l’édile.
