Revaloriser les métiers du social, c’est le cheval de bataille du Département qui, faute de personnel, se trouve entravé dans le déploiement de sa politique de prise en charge des enfants confiés à la protection de l’enfance. Afin de prendre en charge ces enfants dont le nombre augmente, 150 nouvelles places d’hébergement en petites unités de vie doivent être en effet créées pendant ce mandat. « Nous avons avancé mais environ de la moitié, reconnaît Florence Galantin, vice-présidente du Département en charge de l’Aide sociale à l’enfance.Actuellement, 90 places ont été créées ou sont en création. » Un village d’enfants de 48 places doit ainsi voir le jour entre Meung-sur-Loire et Beaugency.
Les assistants familiaux augmentés
Aujourd’hui, le Loiret emploie notamment 292 assistants familiaux pour accueillir 546 enfants de l’Aide sociale à l’enfance. La collectivité espère en recruter d’autres. « Nous espérons rendre ce métier attractif », indiquent Marc Gaudet, président du Département, et Florence Galzin, vice-présidente du Département. La rémunération pour l’accueil de deux ou trois enfants augmente et est désormais supérieure de 20 % et 15 % au minimum légal, ce qui correspond à 2 995 € brut et 3 800 € brut. Les indemnités d’entretien sont également revalorisées. Outre cet aspect financier, un temps de repos mensuel de 48 à 72 h pourra être pris, grâce à un relais. Le Département autorise également désormais l’exercice d’une autre activité en parallèle pour l’accueil d’enfants de 3 à 18 ans, scolarisés. Les assistants familiaux ne sont pas les seuls à être revalorisés, les agents de la Maison de l’enfance, établissement en charge de l’accueil d’urgence sont également augmentés. « Nous avons envie de les fidéliser », précise Marc Gaudet qui doit faire face à quarante-cinq postes à pourvoir à l’Aide sociale à l’enfance. En parallèle, une bourse a été mise en place pour les étudiants en formation d’assistant social ou éducateur, conditionnée à un premier emploi au sein du Département. « Il y a un turnover et un recours à l’intérim, ce qui n’est pas bon pour des enfants ayant justement besoin de stabilité », ajoute, de son côté, la conseillère départementale (PC) Dominique Tripet. Le président du Département, lui, espère bien que les incitations porteront leurs fruits car de nouvelles arrivées de mineurs non accompagnés sont déjà annoncées et les placements ont tendance à augmenter avant l’été…