Le web n’est pas toujours très fiable quand il s’agit de se renseigner sur des actions féministes tenues sur Orléans. Souvent, les résultats de recherche en en-tête sont datés de 2015 ; les commerces communiquant plutôt via l’affichage public ou la presse, les associations fonctionnant souvent en réseau-fermé. La culture, grâce à des plateformes qui ont vu le jour entre 2018 et 2020, est plus à jour, au même titre que les jeunes entrepreneurs, qui ont bien compris que le online était vital pour se développer. Force est donc de constater que si la place faite aux femmes peine à fendre la mer du patriarcat en deux, la place des associations œuvrant pour les droits des femmes ne se fait pas plus facilement. Paradoxalement, en local, elles souffriraient presque de la popularité de ses grandes sœurs, souvent issues de l’Île-de-France.
La journée du 8 mars, et puis ?
Ainsi Meuf Meuf Meuf, collectif pimpant et moderne, a mis sur pied un webzine pour lutter contre la sous-représentation des femmes dans les instances de décision. Mais leur terrain de bataille est en ligne et les réunions de membres se font sur… Paris. Osez le Féminisme !, à l’origine un journal paru en 2009, est pour sa part devenu une association dont l’Indre-et-Loire dispose d’une antenne, mais visiblement pas le Loiret. Le collectif ZéroMacho semble lui aussi absent du paysage, bien qu’il soit implanté depuis 2015 à Orléans. Mais sa seule trace demeure une conférence et l’existence d’une adresse auquel est greffé un « 45 », symbole d’existence (d’une hotline) sur le Loiret. D’autres associations encore auront dû muter et changer leur fusil d’épaule, s’attachant désormais à l’alphabétisation ou à l’accueil des migrants, faute de fonds ou d’investissements : c’est le cas, par exemple, de Femmes Plurielles, créée en 1991.
Quant au collectif du Forum des Femmes du Loiret, il a changé de nom après dix ans de manifestations, au profit de la modernité. Qu’est-ce qu’elles veulent encore ?! rassemble aujourd’hui des associations, des centres sociaux et des personnes qui ont souhaité se mobiliser pour construire une journée d’échanges et de réflexion dans le cadre du 8 mars, dans le but de favoriser la prise de parole et de valoriser les actions égalitaires de toutes et tous. Voici la liste de quelques membres : IDFF du Loiret, Planning Familial 45, CRIJ, DEFI, 108, Mouvement H/F, Egalit’Art, ASCA – Ville de Saint-Jean-de-Braye, Aselqo Bourgogne, CHRS Résidence Bourgogne Aidaphi, Vie Libre, Magazine Femmes Ici et Ailleurs, GAGL 45, Centraider, À Domicile 45… Cela en fait du monde, que vous avez peut-être aperçu sur la place de la République samedi 10 mars. Mais quid des 364 autres jours de l’année ?
Pourtant, le public-cible orléanais existe ! Ils et elles étaient par exemple dans les rues pour la marche contre les violences faites aux femmes, ou encore lorsque Le gang du clito a lancé une vaste opération d’affichage sauvage d’affiches représentant le clitoris avec la mention « it’s not a bretzel / alien / ghost ». Si ces « activistes » étaient moins nombreuses à Orléans que dans d’autres agglomérations, elles certifient pourtant que le public est friand de communication. Car, on le rappelle, le féminisme n’est en aucun cas une guerre entre deux sexes, mais une lutte pour l’égalité des droits entre eux, qui se fait entre femmes… et hommes.
Une réponse
Je recherche Aisha et Larbi. Je suis Isabelle CURTIS. Je les ai côtoyé en 2001-2006 à l’Eglise évangélique de St-Jean la Ruelle. Aisha travaillait à l’association Femmes Plurielles. Pouvez-vous leur transmettre ce message, j’aimerais les retrouver. Voici mon adresse mail jerichodorlean@gmail.com