Orléans tient son nouveau grand événement musical de l’été. Après la disparition des festivals de jazz qui s’étaient succédé durant quinze ans et la parenthèse de L’Été essentiel en 2021 et 2022, la Ville donne cette année naissance au Grand Piano Festival, dont la première édition se tiendra du 28 juin au 2 juillet prochains. Comme son nom l’indique, ce nouveau rendez-vous va mettre pendant cinq jours le piano à l’honneur en divers endroits de la cité. « Le piano est un instrument populaire par excellence, la langue maternelle de tous les musiciens », résume William Chancerelle, adjoint à la culture à Orléans, en lançant un clin d’œil appuyé aux « nostalgiques du festival de jazz », dont le retour annoncé était l’une des promesses de campagne de Serge Grouard en 2020. En trois ans, la Ville a donc changé son fusil d’épaule, mais il semblait urgent, selon William Chancerelle, de replacer dans l’agenda estival orléanais un événement culturel de grande ampleur, dont le budget est estimé à un peu plus de 300 000 € (auxquels s’ajouteront les recettes de billetterie).
Tous les styles
Il y aura en effet trois concerts payants lors de ces cinq jours de festival, avec des têtes d’affiches forcément nécessaires pour faire mousser un événement de ce calibre. Les Orléanais pourront ainsi aller applaudir à la salle de l’Institut le rappeur Oxmo Puccino en duo avec le pianiste Yaron Herman (28 juin, 15 €) pour une création très attendue. Le 30 juin et le 1er juillet, le Campo Santo ouvrira quant à lui ses portes à six artistes : Vanessa Wagner, GoGo Penguin et Julien Granel le premier soir ; Mentissa, Sofiane Pamart et Francesco Tristano le second. Le prix à débourser pour une soirée sera de 25 €, et de 40 € pour les deux. « Ce seront des moments éclectiques », annonce la Ville d’Orléans, puisqu’on pourra y entendre toutes les possibilités qu’offre le piano, du classique bien tempéré jusqu’au jazz bien arrangé, en passant par un brin d’electro et de variétés. Mais au-delà de ces trois temps forts, la particularité du Grand Piano Festival sera d’investir l’espace public et les commerces de la ville, grâce à des prestations impromptues aux Galeries Lafayette, à L’Inexplosible, au Studio 16, au cinéma Pathé Loire, sur la place du Martroi et sur la place de la République. Un peu à la manière de ce qu’a fait la SNCF dans certaines de ses gares, des pianos seront également laissés en libre-service à Orléans, devant le musée des Beaux-Arts, à l’Office du Tourisme ou sur le parvis de la collégiale de Saint-Pierre-le-Puellier. Devant ce haut lieu patrimonial d’Orléans, on signalera, le 1er juillet, la tenue d’un spectacle mené par le Conservatoire, la représentation des Noces de Stravinsky, créées il y a cent ans exactement. « Ce sera quelque chose de très différent de ce qu’on peut voir habituellement, annonce avec gourmandise Julien Vanhoutte, le directeur du Conservatoire. Ce spectacle sera très inclusif pour le public, avec une grande tablée, comme s’il était invité sur la place du village pour célébrer des noces. » Ce nouvel événement doit contribuer à « faire changer la ville », résume William Chancerelle, qui souligne un « travail d’équipe » mené entre la municipalité, le Conservatoire, l’association Musique et Équilibre, l’Orchestre Symphonique d’Orléans, les commerces et l’Orléans Concours International de piano d’Orléans, dont plusieurs anciens lauréats se produiront d’ailleurs durant ces prochaines journées mélodieuses.
Plus d’infos : Grand Piano Festival d’Orléans - Du 29 juin au 2 juillet
Infos et billetterie déjà ouverte sur orleans.fr/grandpianofestival
