|
|
Les défis de l’agriculture régionale face au renouvellement des générations, aux enjeux environnementaux et aux changements de consommation

Les défis de l’agriculture régionale face au renouvellement des générations, aux enjeux environnementaux et aux changements de consommation

L’agriculture régionale doit faire face aujourd’hui au renouvellement des générations mais aussi aux enjeux environnementaux ainsi qu’aux changements de consommation.
G.M
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

D’ici vingt ans, presque les trois quarts des agriculteurs régionaux auront arrêté leur activité ou passé la main. Un dossier sur lequel travaillent les chambres d’agri-culture depuis plusieurs années, notamment dans le Loiret. « Nous observons actuellement une installation pour deux départs », indique Emmanuelle Bernardon, chef du service installation - transmission à la Chambre d’agriculture du Loiret. Un ratio en amélioration depuis cinq ans car « nous constations auparavant une installation pour trois départs ». Le renouvellement des exploitants n’est pas le même dans tous les secteurs agricoles. « Il y a plus de candidats sur les céréales et moins en élevage et productions spécialisées », précise Emmanuelle Bernardon. Pour accompagner ces candidats à l’installation, la Chambre d’agriculture du Loiret organise des stages formant à la gestion d’une exploitation. Une soixantaine de stagiaires y participent chaque année. Les agriculteurs, eux, sont sensibilisés à la reprise ou à la transmission par leur chambre, à partir de l’âge de 57 ans.

Un accent sur l’élevage

La Chambre d’agriculture du Loiret ainsi que la Chambre régionale d’agriculture cherchent à renforcer l’élevage, secteur particulièrement en recul et dont la production approvisionne l’agroalimentaire local. Cela commence doucement à payer, selon Emmanuelle Bernardon, qui observe des installations où l’élevage est l’activité principale mais surtout, dans 46 % des cas, où il constitue un atelier secondaire. Une diversification intéressante aussi en matière de transition agro-écologique.

Le bio et l’eau

Au niveau national, près de 2 000 producteurs bio ont opté en 2022 pour la déconversion mais dans le Loiret, ce n’est pas un mouvement de fond pour Sophie Ciechelski, chargée de mission développement du GABOR, groupement des agriculteurs bio du Loiret qui constate plutôt ce genre de changement lors de reprises. Pour cette agronome, les reprises ne sont pas toujours orientées vers l’agriculture bio et bien qu’il existe des aides, celles-ci ne sont pas plus incitatives envers ce mode d’agriculture, notamment pour l’accès aux terres. Une difficulté à laquelle s’ajoute, avec l’inflation, la baisse de la consommation en dehors des circuits courts. « Cette baisse ne concerne pas que le bio mais tous les produits qualitatifs ! » insiste, pour sa part, Jean-Marie Fortin, président de la Chambre d’agriculture du Loiret, qui rappelle qu’à une époque, les Français consacraient 30 % de leurs revenus à l’alimentation contre moins de 10 % aujourd’hui. « Il faudrait revenir déjà à 15 % », ajoute l’horticulteur. En cette période où les premières mesures de restrictions d’usage de l’eau ont déjà touché le Loiret, l’eau est un défi. Néanmoins, pour Jean-Marie Fortin, il ne l’est pas vraiment plus aujourd’hui qu’hier localement. « Nous avons des quotas d’eau depuis des années… » soupire le représentant des agriculteurs en précisant : « Si on capte de l’eau, c’est pour nourrir nos concitoyens ! » Au niveau de la Chambre d’agriculture, on rappelle d’ailleurs la mise en place, depuis plusieurs années de l’outil Net-Irrig, afin d’optimiser la ressource pour l’irrigation..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire

Enable Notifications Oui Plus tard