On s’est rencontrés en décembre 2012, raconte Julien, guitariste et chanteur de Fool System, au sujet d’un autre Julien, deuxième guitariste du groupe. Lui et moi travaillions au même endroit, puis il a ramené son frère, François, qui est bassiste, et un batteur, Thomas, nous a rejoints. Tout ça est parti d’un bœuf, ça nous a plu, nous avons ensuite voulu structurer le projet. Alors, rapidement, on s’est lancés dans des compos. » Fool System verse ainsi dans le rock alternatif avec des textes dominants en français. Le groupe a progressé lentement mais sûrement, en faisant les choses progressivement et correctement et, en privilégiant la quantité. « Avec le temps, on a patiné le son, on a beaucoup travaillé, on s’est entourés de professionnels, on s’est constitué un réseau autour de nous et on a accédé à des scènes un peu plus importantes, poursuit le chanteur. Pour cet album anniversaire, le travail d’écriture a commencé pendant le confinement, ce qui a permis d’écrire de façon plus décomplexée et plus libre. » Le dernier clip de Fool System datait de 2020 (Modern Mess, tourné dans la serre du Jardin des plantes) et son dernier album de 2018 (L’Espace Temps), alors trouver des dates de concert n’était pas aisé pour un groupe sans une actualité fraîche. Le cap des dix ans arrivait, il était donc temps de composer un nouvel album. Le groupe a ainsi passé du temps au studio Émergence, à Châteauneuf-sur-Loire, pour y privilégier ses arrangements et faire « un gros travail sur le son ». Au-delà de ce travail « chiadé », il y a la question du texte, dont la maturité est à l’image des membres, leur profondeur étant une réponse aux thématiques actuelles. « J’ai toujours écrit des choses plutôt contemplatives, inspirées de voyages et de paysages, avec un certain engagement à nos débuts, admet Julien. On voulait inspirer, faire naître des images dans la tête des gens. Dans L’Heure bleue, on évoque le Covid de façon métaphorique et, de façon un peu cachée, cette société un peu dingue dans laquelle on évolue et qui nous presse. Il y a aussi pas mal de clins d’œil à la situation climatique… » Et pourquoi « l’heure bleue », intitulée d’après ce moment qui distingue le crépuscule de la nuit, lorsque le ciel est plutôt violacé ? L’artiste répond qu’observer un simple coucher de soleil, dans la beauté et la diversité des paysages de notre planète, c’est peut-être tout ce qu’il y a à raconter, voire le meilleur moyen de respirer et de relativiser. Du reste, le groupe est resté soudé après la pandémie, grâce à des bases saines et en franchissant les paliers ensemble, pas trop vite, enfants et métiers prenants n’empêchant pas la répétition hebdomadaire. « Pour certains, notre musique c’est du rock, pour d’autres du pop rock, avoue Julien. Notre public est assez large et familial, ça nous permet de trouver des dates dans des festivals grand public ou de jouer dans des salles plus petites, à l’ambiance underground et
mélodique. »
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