C’est une page historique que nous sommes en train de vivre, celle de la transition en action qui démontre que la transition écologique est possible pour tous sans restriction puisque ces technologies nouvelles vont sillonner nos territoires ruraux. » François Bonneau, le président de la Région Centre-Val de Loire n’a pas boudé son plaisir lors de la présentation de ce premier autocar « rétrofité » homologué en France et même en Europe car, aujourd’hui, la réglementation française est en avance sur les normes européennes qui vont s’en inspirer pour permettre l’adoption de cette technologie au-delà de nos frontières. Ce nouvel autocar – transformé à partir d’un car à motorisation diesel âgé de 8 ans – a passé tous les tests d’homologation avec succès pour le plus grand bonheur de Gilles Lefebvre, le directeur régional de Transdev, qui ne cachait pas non plus sa joie devant une telle avancée. « Nous avons eu des propositions de Chine pour des cars électriques mais pour nous, ce n’est pas la bonne solution si on veut favoriser l’industrie française. À partir du moment où Retrofleet nous a présenté sa solution, nous avons dit banco chez Transdev car c’est une solution très pertinente qui permet de conserver les anciens véhicules et donc d’économiser beaucoup d’énergie et de matières premières… »
Ce premier autocar est le fruit de trois ans de travail, avec une phase importante d’homologation depuis plusieurs mois. Mais, maintenant que le procès est validé, « cela ne demande que deux semaines pour transformer un autocar diesel de ce type en électrique », précise Emmanuel Flahaut, fondateur et pdg de Rétrofleet. La start-up basée en Savoie, près de Chambéry, a déjà reçu depuis l’homologation de son process début juin une dizaine de commandes de sociétés de transports publics. Elle attend à présent celles de Transdev qui détient les marchés des lignes de bus scolaires dans quatre des six départements de la région et les lignes régulières Rémi dans cinq des six départements !
