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Retrofleet : la start-up prometteuse qui déborde d’énergie

Retrofleet : la start-up prometteuse qui déborde d’énergie

la rédaction

L’entreprise basée à Saint-Hélène-du-Lac, près de Chambéry en Savoie, a non seulement mis au point et fait homologuer le procédé pour « rétrofiter » un car mais elle produit aussi en interne les batteries qui équipent les véhicules. « Nous remplaçons un moteur diesel d’une tonne et demie par un moteur électrique de 250 kg plus douze batteries, ce qui permet de retrouver à peu près le même poids pour l’équilibre du car, explique son fondateur Emmanuel Flahaut. Mais nous ne voulions pas assembler des batteries avec des pièces venues d’Asie, nous produisons donc nous-mêmes les éléments de la batterie et nous allons prochainement construire un centre de production de batteries près d’Arras dans le Pas-de-Calais pour répondre aux commandes… » Car, même si l’opération de « rétrofitage » a un coût, son promoteur ne doute pas du succès de sa solution qui a un bénéfice immédiat sur l’environnement et sur la facture de carburant !

Ce premier autocar « rétrofité » entrera en service à la rentrée sur une ligne de ramassage scolaire dans les communes autour d’Amboise. « Mais on estime qu’il y en aura une centaine sur notre région à la rentrée 2024, précise Philippe Fournié, vice-président de la Région délégué aux mobilités. Cela dépendra du rythme de renouvellement de la flotte engagé par Transdev car c’est l’entreprise délégataire qui passe commande, la Région étant en soutien pour lui apporter les garanties et accélérer cette transition vers la décarbonation des transports publics. » Il y a aujourd’hui 1 900 cars scolaires qui roulent chaque jour en Centre-Val de Loire, ce qui donne une réelle perspective au marché. Le coût de l’opération – entre 170 000 € et 190 000 € selon le modèle de car (soit le prix d’un autocar diesel neuf en entrée de gamme) nécessite des investissements relativement importants pour « rétrofiter » toute la flotte.
Gilles Lefebvre et Emmanuel Flahaut voient même plus loin et envisagent déjà pour l’avenir l’utilisation de ce parc de cars électriques comme un moyen de stockage de l’énergie qui pourrait être renvoyé vers le réseau d’Enedis lors des pointes de consommation. « On peut tout à fait imaginer ces centaines de cars rechargeant leurs batteries aux heures creuses dans la journée et, alors qu’ils ne roulent pas le soir ou pendant les vacances scolaires, renvoyant leur énergie vers le réseau, c’est tout à fait envisageable quand nos dépôts seront reliés au réseau, comme une installation photovoltaïque », s’enthousiasme Gilles Lefebvre. Alors qu’Emmanuel Flahaut précise qu’un tel autocar pourrait aussi rouler à l’énergie solaire, ses batteries se rechargeant à l’aide de panneaux photovoltaïques quand il est en stationnement entre les tournées du matin et de la soirée… Un car scolaire ne roule que 10 % du temps et peut donc se transformer le reste du temps en batterie de stockage d’énergie propre et renouvelable très facilement !

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