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À l’ombre de la place en fleurs

À l’ombre de la place en fleurs

La mairie d’Orléans va dépenser environ 150 000 € pour végétaliser la place du Martroi, jugée beaucoup trop minérale. Sept cyprès de 7 à 8 m de haut vont notamment y être installés.
Benjamin Vasset
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« Je ne suis pas là pour regarder le temps passer ! » Élu en juillet dernier avec pour mission de transformer Orléans en « ville-jardin », Jean-Paul Imbault a présenté en début d’année son plan pour végétaliser la cité johannique le plus vite possible. Un lieu symbolique pour lui : la place du Martroi, que traversent en temps normal entre 7 000 et 8 000 personnes par jour, et dont la « minéralité » est pointée du doigt. « Il y a quelque chose d’épouvantable sur cette place, constate Jean-Paul Imbault. Elle est très froide, même quand il fait très chaud ! Les végétaux que nous allons installer vont donner cette impression de fraîcheur et de verdure. Les plantes sont aussi là pour faire le spectacle. » L’élu à la « ville-jardin » vise notamment à « redonner de la couleur » à la place du Martroi et à en faire, « même le soir, un lieu de promenades » où les gens pourront s’arrêter pour être en contact avec toutes sortes de fleurs. Des écrins seront par exemple donnés aux roses, afin de rappeler la longue tradition d’Orléans en la matière.

Cyprès, si loin

L’objectif de Jean-Paul Imbault est également de faire du Martroi un endroit qui soit fleuri toute l’année, et pas seulement l’été. Ainsi, l’adjoint va montrer la porte de sortie aux palmiers en pots qui étaient, jusqu’à présent, sur la place, la marque de verdure la plus visible. L’hiver prochain, on chantera également « Magnolias for Never » pour ces derniers. Cependant, aucun arbre ne sera planté, puisque, comme le rappelle l’élu, le parking qui se trouve en dessous et le tramway qui passe sur la place sont autant de contraintes qui empêchent un quelconque enracinement.

Des « petits nouveaux » vont toutefois arriver place du Martroi, en l’occurrence sept cyprès « totem », dont les mensurations sont impressionnantes : de 7 à 8 m de hauteur pour la taille, et près d’une tonne chacun pour la masse. Ces arbres permettront, selon l’élu, de changer la perspective des lieux. « Ils seront dispersés de façon artistique sur la place, explique Jean-Paul Imbault. Pourquoi « totem » ? Parce qu’ils seront tout droits, comme des cierges. Le jour où le ciel sera gris, ils seront là pour nous rappeler le Midi. Ils nous distingueront aussi d’autres villes aux alentours. » Cependant, ces cyprès vont être importés d’Italie par semi-remorques, ce qui fait déjà tiquer quelques élus de l’opposition. « Ce genre de végétaux est introuvable autre part que là où nous allons les chercher, répond Jean-Paul Imbault. Sur le plan du bilan carbone, l’opposition n’a pas tort, mais c’est la loi du marché. » Par contre, l’adjoint à la « ville-jardin » assure que ces cyprès pourront résister aux frimas qui embrassent parfois Orléans au cœur de l’hiver. « Il y a quinze ans, on n’aurait pas pu en installer par ici, souligne Jean-Paul Imbault. Le froid les aurait abîmés. Là, même si le thermomètre descend à - 10 °C, ils n’auront pas de difficultés à vivre. »

Pour visualiser les premières transformations qui auront lieu sur la place du Martroi, il ne faudra attendre qu’un gros mois : il est prévu que celle-ci soit prête pour le 8 mai, une date emblématique pour Orléans. En parallèle, Jean-Paul Imbault appose sa main verte dans tous les quartiers de la ville (La Source, Charpenterie, place de Gaulle…). « Tout ce que j’ai présenté au conseil municipal en février va être mis en place pour juillet de cette année, certifie-t-il. Ce n’est pas de la rigolade ! » 

2 réponses

  1. Pourquoi ne pas compléter les bacs verts déjà présents avec d’autres contenants mobiles ? (la ville d’Orléans possède des serres - centre de production horticole- à St Denis en val)
    Pourquoi ne pas multiplier les jardins éphémères ?
    Pourquoi « déraciner » des cupressus et leur faire faire un si grand voyage (risques pendant le transport, risques pour l’adaptation / reprise, empreinte carbone …) alors qu’ils auraient pu être préparés ici à partir de jeunes plants d’1 à 2 mètres (moins chers et meilleure adaptation climatique) ?

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