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Dans quels cas utiliser le 17 ?

Dans quels cas utiliser le 17 ?

La Direction Départementale de la Sécurité Publique du Loiret souhaite améliorer sa « production de sécurité ». L’un de ses axes de travail concerne le 17, un numéro d’urgence que tout le monde connaît… mais n’utilise pas toujours opportunément.
Benjamin Vasset
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Qui n’a pas un jour composé le 17 ? Ce numéro, c’est celui de Police Secours, qu’on pense instantanément à composer quand il nous arrive une tuile. L’an dernier, le centre de commandement du 17, situé dans l’Hôtel de Police de la rue du Faubourg Saint-Jean, à Orléans, a reçu la bagatelle de 77 000 appels. Au bout des 16 secondes d’attente moyenne, les fonctionnaires en ont traités un peu plus de 61 000, soit environ 167 par jour, et donc à peu près 7 par heure. Pour y répondre, trois agents formés et spécialisés dans cette mission sont au minimum présents, à toute heure du jour et de la nuit, et ont déclenché une réponse opérationnelle dans 17 % des cas. « 14 000 appels ont donné lieu, l’an dernier, à des interventions », précise Édouard Malis, chef de service voie publique à la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) du Loiret. Un nombre qui paraît impressionnant au premier abord, mais que les forces de l’ordre souhaitent toutefois affiner au cours des prochains mois. Pour ce faire, elles ont lancé la semaine dernière une campagne de communication pour faire comprendre aux habitants qu’il vaut mieux, parfois, ne pas appeler le 17 (« on ne le compose pas pour avoir des renseignements ou pour avoir les horaires de garde des pharmacies… ») ou l’appeler au contraire quand une situation le mériterait davantage, c’est-à-dire en cas d’urgence. « Cela peut concerner une agression en cours, un vol avec violence, un vol à l’arraché, un accident de la circulation, un enfant laissé tout seul, une personne désorientée…, énumère Édouard Malis. En résumé, tout acte de violence ou tout acte nécessitant un secours. » 

« Ce n’est pas faire de la délation ! »

En diffusant ce message, les policiers du Loiret veulent clairement gagner en efficacité. Car avoir un « bon requérant » au bout du fil, disent-ils dans leur langage, permet d’avoir de meilleures informations et d’intervenir plus rapidement sur les lieux où leur présence s’avérera nécessaire. Ce gain de temps gagné en amont peut faire la différence, sachant que, par exemple, un cambrioleur reste en moyenne cinq minutes sur les lieux de son forfait… « Appeler le 17, ce n’est pas faire de la délation, veut d’ailleurs rappeler Édouard Malis. C’est seulement faire appel aux forces de l’ordre. » Celles-ci, continue leur hiérarchie, « ont augmenté leurs présences sur la voie publique et sont en capacité de répondre aux attentes. » À Fleury-les-Aubrais, l’une des communes de la métropole d’Orléans où la DDSP avait choisi de lancer sa campagne de communication, Carole Canette, la maire socialiste, a salué la relation entretenue avec les forces de l’ordre, mais indiqué que « les forces nationales avaient besoin de moyens ». Dans la caserne de la Police Nationale de Fleury où trois policiers sont affectés, ceux-ci n’auraient, selon l’édile, « pas de véhicule ». La sécurité, un sujet – toujours – éminemment politique, surtout en année électorale.

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