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Dix ans déjà !

Dix ans déjà !

Sans flonflons ni chichis, nous fêtons cette semaine les dix ans d’existence de ce journal. Parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, on vous explique rapidement comment tout cela est né, et comment cela marche aujourd’hui.
BENJAMIN VASSET
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Pour nous, c’était hier, et à vrai dire, on n’a pas vu le temps passer. Bon, on a bien pris deux-trois rides au coin des yeux, dix kilos autour du ventre, et on s’est fait quelques cheveux blancs supplémentaires. Mais cette adrénaline hebdomadaire que nous vivons, c’est le « quotidien » de tous ceux qui réalisent un média : choisir l’information, la traiter, la mettre en forme, le tout dans un délai imparti qui ne peut être décalé. Cette mécanique précise que nous rodons depuis dix ans maintenant s’est ébrouée pour la première fois à l’automne 2012, lorsque Marc Moser, patron de SC Groupe, a décidé de lancer un nouvel hebdomadaire dans l’agglomération orléanaise. À l’époque, 32 pages entièrement financées par des annonceurs locaux et 20 000 exemplaires à livrer toutes les semaines dans plus de 150 points de distribution. L’affaire était audacieuse, mais elle a tenu, conduite par des femmes et des hommes qui se sont succédé pendant dix ans à la rédaction, à la mise en pages, à la vente d’espaces publicitaires et à la diffusion de ce support. On pense à Philippe Hadef, premier rédacteur en chef de ce journal, mais aussi à Gérard, Florent, Rajaa, Fanny, Romain, Denis, Claire et bien d’autres, qui se reconnaîtront. Et on regrette déjà Yassine, l’un de nos infographistes, qui va s’en aller exercer ses talents au Canada. Tabernacle, et bon vent !

Deux fois seulement en 10 ans, nous avons dû interrompre la publication de L’Hebdo d’Orléans – devenu La Tribune Hebdo en 2016– : c’était au cours de l’année 2020 lorsque, pris dans les confinements du printemps et de l’automne, nous avons temporairement fermé boutique, et pour une raison simple : la majorité des commerces ayant dû baisser le rideau, nous n’avions plus de points de distribution pour diffuser notre journal. Cette aventure de presse se poursuit aujourd’hui à Orléans – mais aussi à Tours – malgré les contraintes auxquelles nous sommes nous aussi confrontés. La crise a en effet fait grimper de 70 % le coût du papier que nous utilisons, ce qui nous a récemment contraint à réduire son grammage de 20 % : ne bénéficiant d’aucune aide à la presse, nous devions nous adapter à ce contexte mondial moins favorable, car nous espérons que cet hebdomadaire vive encore longtemps et qu’il fête pourquoi pas ses 20 ans d’existence en 2032, dans une métropole d’Orléans qui ne serait plus asphyxiée par les pots d’échappement et dans un centre-ville que 5 000 nouveaux étudiants viendront bientôt rajeunir et aérer. 

Malgré l’essor du numérique, nous continuons enfin de croire que le papier permet de diffuser une information complémentaire à ce qu’elle est devenue aujourd’hui dans des formats plus courts, et donc forcément plus parcellaires. Nous pensons aussi que nos annonceurs, que nous remercions évidemment pour leur confiance et leur fidélité, continueront à y trouver leur compte. Fabriquer un journal, ce journal, est un ouvrage qui nécessite beaucoup de temps, d’investissement personnel et de passion. Tout n’est évidemment pas parfait mais, croyez-le, nous y mettons tout notre cœur. C’est le moins que nous puissions faire !

à la semaine prochaine, à dans 10 ans,

benjamin vasset, rédacteur en chef

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