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Une campagne pour toucher les jeunes

Une campagne pour toucher les jeunes

Les (très) jeunes femmes sont elles aussi victimes de violences à leur égard. De quoi inspirer la campagne de sensibilisation des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) en région Centre-Val de Loire, qui a débuté à la fin du mois de novembre.
Gaëla Messerli
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Depuis la Journée internationale pour l’élimination des violences envers les femmes, fin novembre, il est possible de voir sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram une campagne de sensibilisation contre les violences au sein des relations amoureuses à destination des jeunes de 15 à 25 ans. Elle est menée par les Centres d’Informations sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) en région Centre-Val de Loire. Ce projet, baptisé #AmourSansViolence, est financé par le ministère délégué aux Droits des femmes et de l’Égalité, dans le cadre du fonds Catherine. Il consiste en une série de quatre vidéos animées à partir du travail de l’illustratrice Diglee. Cette initiative semble fonctionner, puisque début décembre, la première vidéo avait déjà été vue plus de 13 000 fois par les internautes.

Ils veulent alerter sur le « phénomène d’emprise »

Le message de cette campagne est destiné aux jeunes victimes. Car selon les CIDFF, 30 % des femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles dans leur couple ou ex-couple ont entre 18 et 29 ans. Et sur les 146 femmes tuées au sein de leur couple, l’an dernier, en France, 26 avaient moins de 30 ans (Étude Nationale sur les morts violentes au sein du couple – 2019, ndlr). Pourtant, seulement 11 % des appels sur le 3919 concernent des jeunes femmes de 18 à 25 ans victimes de violences au sein du couple, et 2 à 5 % des entretiens réalisés par les CIDFF de la région Centre-Val de Loire concernent les 21-25 ans.

Un constat qui a poussé les CIDFF à créer une campagne et un kit de sensibilisation pour ce public. « Ces jeunes femmes sont très peu prises en charge par les associations spécialisées et les outils de communication sont, en général, plutôt à destination des femmes avec enfants, explique Claire Montay, coordinatrice des projets régionaux de la Fédération régionale des CIDFF. Les vidéos que nous diffusons expliquent ainsi le phénomène d’emprise souvent mal connu du grand public. » Violence verbale, sexuelle, emprise… Dans cette campagne de communication, tout est ainsi abordé au sein de la relation amoureuse au sens large. « On entend parfois, chez les jeunes, la notion de  » pré-couple  » ou de  » couple ouvert « , poursuit Claire Montay. Pour comprendre le phénomène d’emprise dans le cadre des violences faites aux femmes, il faut savoir qu’il faut en général six à sept départs avant un départ définitif… Il y a souvent un phénomène d’inversion de la responsabilité de la victime. » 

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