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Vendredi, grande première à CO’Met

Vendredi, grande première à CO’Met

Le Salon de l’Habitat d’Orléans, qui s’ouvre ce vendredi, sera le premier événement ouvert au public à se tenir à CO’Met. Le chantier du Parc des Expos et du Palais des Congrès est terminé, tandis que l’Arena sera opérationnelle à partir de janvier.
Benjamin Vasset
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Ce vendredi 30 septembre sera une date importante de l’histoire d’Orléans : on retiendra que c’est ce jour-là que s’est ouverte la première manifestation publique de CO’Met, le nouveau grand équipement de la métropole. Si le Salon de l’Habitat (voir ci-contre) va essuyer les plâtres dès ce week-end, il n’y aura cependant rien à craindre pour les visiteurs : la commission de sécurité passée au début du mois a donné son aval à l’ouverture au public du Parc des Expositions et du Palais des Congrès. Mercredi dernier, à neuf jours du début du Salon, des ouvriers s’activaient encore sur les finitions, mais tout sera bien prêt à temps : les 20 000 personnes attendues ce week-end pourront ainsi découvrir de leurs propres yeux l’énorme Parc Expo de 16 000 m2 que surplombe un Palais des Congrès classieux : celui-ci est doté d’un auditorium de 1 010 places, de 12 salles de sous-commission, d’une salle de restauration de 850 couverts, de cuisines pouvant servir… 500 repas et d’une terrasse de 850 m2 donnant sur le bois des Montées. Rien ne sert d’en dire beaucoup plus : des Journées Portes Ouvertes organisées au début de l’année 2023 permettront prochainement aux Orléanais de « s’approprier » cet équipement. Ces Journées feront office d’inauguration, puisque la Métropole, qui a porté le projet, a décidé de ne pas verser « dans le bling-bling ». Pendant un temps, l’intercommunalité réfléchissait à marquer le coup avec un grand show : ce n’est visiblement pas la solution qui a été retenue, quand bien même est évoquée la possible venue de l’équipe de France masculine de handball à l’Arena, en janvier prochain. 

Quatre en un

L’Arena, justement : certes bien avancée (voir pages précédentes), elle n’est pas encore tout à fait terminée. La commission de sécurité devrait passer les lieux au peigne fin aux alentours du 15 décembre prochain, mais tous les sièges sont d’ores et déjà installés, ainsi que… les deux paniers de basket que devront viser les joueurs de l’OLB. Ce sera à coup sûr le cas lors de la saison 2023/2024, peut-être même dès la fin de cette saison s’ils sont en course pour jouer la montée dans l’élite. Quant aux autres événements et grands concerts prévus dans cette Arena durant les six premiers mois de l’année prochaine, la Métropole fait usage d’une pudeur de gazelle : c’est à GL Events, l’entreprise à qui elle a délégué la gestion de cet équipement, de dévoiler sa programmation. On sait juste que dans le contrat signé entre les deux parties, il est prévu que 16 événements dits « grande jauge » (10 000 places ouvertes) aient lieu chaque année (peut-être pas dès 2023 cependant), de même qu’une cinquantaine d’événements sportifs – dans lesquels sont comptabilisés les matchs de l’OLB. À cela s’ajoutent une cinquantaine de concerts et spectacles qui continueront de se tenir dans ce bon vieux Zénith, qui restera donc debout malgré l’ombre désormais imposante d’un plus grand que lui. Les élus ne cessent de répéter que cette proximité n’est pas un problème, bien au contraire, car il faut selon eux voir CO’Met non comme une juxtaposition d’éléments, mais comme un « quatre en un que l’on peut mutualiser pour répondre à tous les besoins ». Tout le monde (ou presque) pourra donc avoir droit à son morceau de CO’Met, assure Charles-Éric Lemaignen, vice-président de la Métropole en charge des grands équipements, même si l’élu a évidemment entendu les protestations des organisateurs de « petits » salons qui se sont plaints de la hausse des prix de location à CO’Met par rapport à l’ancien Parc des Expositions. L’élu répond avoir « initié une réflexion » pour qu’« un lieu géré par GL Events ou par la collectivité puisse accueillir des expositions qui n’ont pas besoin de plus de 3 000 m2 ». Cet endroit pourrait être l’actuel Chapit’O de Fleury-les-Aubrais, érigé de façon provisoire pour héberger des événements pendant les travaux de CO’Met. Problème : le site est, pour l’instant, déjà réservé en mai et juin durant trois semaines pour accueillir la fête foraine. 

Le défi de l’accessibilité

Comment les Orléanais accueilleront-ils cet équipement dont ils ont souvent entendu parler par le seul prisme de son coût (150 M€), lequel a eu tendance à grimper au fil des années ? Il est vrai, aussi, que les élus métropolitains n’ont pas toujours fait pour sa réputation, certains critiquant volontiers un chantier à la facture salée. Une manière détournée de charger son instigateur, en l’occurrence Olivier Carré, l’ancien président de la Métropole. Serge Grouard n’a ainsi jamais vanté les mérites de CO’Met, tandis que son prédécesseur, Christophe Chaillou, a dû assumer publiquement ses dépassements tout en tentant d’évangéliser les sceptiques. En clair : oui, cet ouvrage aura coûté cher, mais il faudra le rentabiliser. En charge de ce dossier à partir de 2020, Charles-Éric Lemaignen s’est depuis mué en super VRP de l’outil, le faisant découvrir à un rythme soutenu au monde économique, aux présidents de fédérations sportives ou aux médias. « C’est un outil fabuleux, il faut qu’on soit fier de cet équipement », aime-t-il répéter, rappelant à l’envi que CO’Met est situé à seulement « 10 minutes en tram de la gare ». L’accessibilité, justement, participera d’ailleurs en grande partie de la perception qu’auront les Orléanais de ce nouvel équipement : s’ils doivent patienter deux heures dans leur voiture à la sortie de leur premier concert, cela ne jouera pas en faveur de CO’Met… Sur ce point, Charles-Éric Lemaignen veut rassurer : l’élu explique qu’un parking de 1 400 places a été aménagé dans la rue des Montées, qu’une voie nouvelle sera terminée au mois de décembre pour relier directement ce dernier à la RD 2020 nord, et que du foncier est encore disponible pour construire des places pour les voitures. « Avec un cabinet, nous avons estimé que le parking des Montées devrait se vider en 20-25 minutes », indique Charles-Éric Lemaignen. Concernant les transports en commun, sept rames de tram de 2 000 places chacune seront mobilisées lors des « événements grande jauge ». Quant aux vélos, 200 arceaux sont disponibles – « il y a même quelques places pour les vélos-cargos » – et cinq itinéraires cyclables relient CO’Met au reste du réseau. 

Alors, le public sera-t-il conquis ? « Comme on a pu le voir cet été lors de manifestations culturelles et festivals qui ont bien marché, le sens de la fête revient », veut croire Charles-Éric Lemaignen, quand bien même, de par sa taille et son volume, CO’Met paraît un peu en décalage avec son époque, laquelle réclame humilité et sobriété à tous les étages. Sur ce point, d’ailleurs, la Métropole rassure (un peu) : le chauffage et le rafraîchissement de l’ouvrage seront assurés à 70 % par de la géothermie et les 30 % qui restent par du gaz de ville. L’intercommunalité prévoit cependant de couvrir en partie les toits de l’Arena et du Palais de Congrès de panneaux photovoltaïques. Dont certains fabricants seront présents, dès vendredi, au Salon de l’Habitat…

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