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Ils veulent la fin de la pêche !

Ils veulent la fin de la pêche !

Samedi dernier marquait la Journée mondiale pour la fin de la pêche. À Orléans comme dans 38 autres villes de France, les membres de l’association de défense des animaux L214 ont organisé une action pour sensibiliser au sort réservé aux poissons.
Hugo De Tullio
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Entre 790 et 2 300 milliards de poissons seraient pêchés dans le monde chaque année, d’après l’association L214. Des chiffres exorbitants, mais qui « ne disent pas grand-chose au public », déplore Edna Herscovici, membre de l’antenne orléanaise de L214 et responsable de la librairie et de la documentation de la condition animale à Infos Véganes Orléans : « On assomme les gens de chiffres abracadabrantesques, et je ne suis pas sûre que ça les interpelle… » C’est pourquoi samedi après-midi, place de Loire, devant les cinémas Pathé, plusieurs bénévoles de l’association ont préféré, aux statistiques abstraites, brandir diverses pancartes qu’ils ont tenues pendant trois heures. « Notre action dure le temps de l’asphyxie d’un poisson hors de l’eau lors des pêches… Toutes les demi-heures, on retourne le panneau », détaille sur place Coline, co-référente de l’antenne Loiret de L214.

L’objectif de cette action était bien de susciter l’empathie chez les Orléanais. Problème : plus que pour des mammifères, il n’est pas forcément évident de se « reconnaître » dans la vie d’un poisson… Pourtant, Edna Herscovici souhaite dénoncer « l’ampleur des massacres de ces individus, en termes quantitatifs et de souffrance. Méritent-ils ce qu’on leur inflige alors qu’ils souffrent démesurément ? » Selon plusieurs études citées par l’association, les poissons sont des espèces conscientes qui perçoivent les souffrances physique et psychologique. Ces analyses, Coline a tenté, samedi dernier, de les partager aux passants : « Les poissons souffrent, mais c’est plus dur à voir, ils ne font pas de bruit. On les imagine sans conscience, alors que ce n’est pas du tout le cas… »

En ce samedi après-midi ensoleillé, « les discussions ont été intéressantes » avec les passants, raconte la co-référente de l’antenne départementale de L214, même si elle regrette l’endroit choisi par la Ville d’Orléans : « À la base, on devait être installé place de la République, puis place du Martroi, mais la mairie a pensé que c’était mieux qu’on se mette là… Sauf qu’il y a moins de passage ici, surtout avec le Covid et la fermeture du cinéma ! »

« Au début du combat »

Au-delà de la volonté d’informer, Edna Herscovici veut, à moyen terme, éveiller les consciences à Orléans : « Le plus difficile aujourd’hui n’est pas de sortir les poissons de nos assiettes ou de nos frigos, mais de nos cerveaux ! » Elle connaît les arguments généralement faits à l’encontre de son association, comme « les véganes n’auraient pas les apports nutritionnels suffisants pour être en bonne santé ». Un raisonnement qu’Edna Herscovici connaît par cœur et balaie d’un revers de main, en soutenant qu’elle n’a pas plus de maladie que les autres : « Il faut éloigner le spectre de la carence grâce à la documentation qu’on va donner aux citoyens ! Tout ce qu’ils vont supposer trouver dans les cadavres de poissons, ils vont l’avoir dans les végétaux. » La militante compte multiplier les actions véganes ces prochains mois, car elle reconnaît n’être « qu’au début du combat ». 

3 réponses

  1. C’est vrai que dans le passé on nous disait que les poissons ne ressentaient pas la douleur. Grâce à la science on sait que c’est faux et de ce point de vue les poissons sont des animaux comme les autres, nous devons les protéger. Merci aux associations.

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