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Infirmières : la Région répond au SOS

Infirmières : la Région répond au SOS

Pour répondre à la crise de personnel dans les établissements hospitaliers du Loiret, 160 étudiants supplémentaires vont être formés chaque année dans le département. Pour ce faire, les locaux de l’Institut de Formations Paramédicales, à La Source, vont être agrandis.
Benjamin Vasset
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Dans une période très compliquée pour l’accès aux soins en Centre-Val de Loire, la Région a donné en début de semaine quelques raisons d’espérer. Au-delà du problème du manque de médecins, les établissements hospitaliers du Loiret clament en effet depuis des semaines qu’elles n’ont plus assez d’infirmières et d’infirmiers pour travailler correctement. « Dès le mois d’octobre 2021, le directeur de l’hôpital d’Orléans m’a alerté pour me dire qu’il y avait le feu et qu’il allait lui manquer entre 70 et 80 infirmiers, explique François Bonneau, le président de la Région Centre-Val de Loire. Et dès décembre, nous avons voté les budgets. » À terme, cet argent permettra de regrouper les deux bâtiments de l’Institut de Formations Paramédicales (IFPM) situé à Orléans, actuellement éclatés entre la rue du Faubourg Saint-Jean et l’avenue Diderot, à La Source. Ce dernier site bénéficiera d’abord d’une extension provisoire pour pouvoir accueillir un plus grand nombre d’étudiantes et étudiants dès la rentrée 2022. De 240 étudiants formés chaque année dans le Loiret (il existe un autre IFPM à Châlette-sur-Loing, ndlr), la Région a prévu de monter le curseur à 320 dès la rentrée de septembre 2022, puis à 400 en 2023. D’ici trois ans, le site d’Orléans devrait ainsi accueillir, en tout, « plus de 1 400 apprenants ». Car en plus de former des infirmiers, les IFPM forment aussi des aides-soignants, des psychomotriciens, des auxiliaires de puériculture… Si le projet de rénovation de ce site orléanais va nécessiter un investissement conséquent – entre 16 et 20 M€ selon François Bonneau –, cela ne signifie pas pour autant que le manque d’infirmiers dans les hôpitaux et les cliniques se résorbera demain. Car le temps que ces étudiants supplémentaires aient terminé leurs cursus, il va se passer entre trois et cinq ans. « D’ici là, on va essayer d’être imaginatifs… » souffle Olivier Boyer, le directeur du CHRO, qui sait qu’il va aussi falloir résoudre une autre problématique, celle du nombre de stagiaires accueillis dans ses services et qui demeure trop faible, surtout pour les première années. 

D’autres défis

Si tout le monde est au courant, il ne semble pourtant pas y avoir de solution magique. Taper du poing sur la table ? « Si un directeur d’hôpital impose, il se plante… » soupire Olivier Boyer. Autre paramètre inhérent à ce gros dossier : trouver du personnel pour former ces nouveaux étudiants. « J’en ai 17 à recruter d’ici septembre », prévient Dominique Barthélémy, la directrice de l’IFPM d’Orléans, en comptant les retards de recrutement pris cette année et les postes nécessaires à créer pour absorber dès la prochaine rentrée les 80 étudiants supplémentaires. Cette remise à niveau dans le Loiret s’annonce donc corsée, mais selon les acteurs en charge de ce dossier, il ne paraît heureusement pas y avoir une crise de vocations des jeunes gens qui souhaitent se lancer dans le métier, malgré le récit des difficultés qui traversent le secteur depuis plusieurs années. Reste que selon les professionnels, une revalorisation des salaires ne serait pas de trop pour rendre le métier plus attractif. Mais cela, c’est l’affaire de l’État.

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