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À Orléans, Retailleau répond à Grouard

À Orléans, Retailleau répond à Grouard

Candidat à la présidence de son parti, le sénateur LR était de passage mercredi dans la métropole
B.V
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Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a fait étape dans l’Orléanais la semaine dernière pour rencontrer des militants des Républicains dans le Loiret. L’un des anciens hommes liges de François Fillon est en effet l’un des trois candidats déclarés (avec Éric Ciotti et Aurélien Pradié) à la présidence du parti. Il en serait même le favori, au vu d’une récente consultation interne. À Orléans, Bruno Retailleau a en tout cas défendu sa ligne : « Fermeté dans les convictions, rassemblement et goût des idées. » Le sénateur était aussi venu avec quelques punchlines bien senties. La première à l’intention (non déclarée) d’Éric Ciotti : « Si on veut trop cliver, nous (les LR) terminerons dans une cabine téléphonique. » La deuxième à destination des écologistes : « Je ne suis pas dans l’écologie de la déconstruction prônée par madame Rousseau, je ne suis pas dans le wokisme. Je n’ai rien contre ceux qui se nourrissent de tofu, mais qu’on me laisse manger de la viande ! Plus sérieusement, je suis pour une écologie au service de l’Homme. L’Homme n’est pas le cancer de la planète, comme le pensent certains écologistes radicaux. » Et puisqu’il était en déplacement sur les terres de Serge Grouard, candidat malheureux à la présidence des Républicains, il fut aussi demandé à Bruno Retailleau ce qu’il pensait du « pacte de gouvernement » avec Emmanuel Macron qu’avait proposé le maire d’Orléans. « Je ne partage pas les convictions d’Emmanuel Macron, qui est pour moi un libéral de gauche. Il ne suffit pas d’avoir supprimé l’ISF pour être un homme de droite », a répondu Bruno Retailleau, qui a en outre réfuté avoir « noyauté » la course à la présidence des Républicains. Pour le patron des sénateurs LR, ce n’est pas parce que lui-même – au Sénat – ou Éric Ciotti – à l’Assemblée nationale – auraient fait pression sur leurs collègues parlementaires que Serge Grouard n’a pu obtenir ses parrainages, mais pour une question de ligne politique. « Celle que Serge a poussée était orthogonale à l’esprit de nos deux groupes, au Sénat et à l’Assemblée. Et sa ligne était d’autant moins compréhensible que deux ans plus tôt (lors des municipales, ndlr), il avait reproché à Olivier Carré d’être trop proche d’Emmanuel Macron. » Serge Grouard, qui a indiqué le week-end dernier à La Rep’ qu’il ne voterait pour aucun des trois candidats en course pour la présidence du parti, avait aussi expliqué en début du mois à France Bleu Orléans que ces trois hommes incarnaient tous, selon lui, une « ligne d’opposition molle ». Un reproche qui a à la fois surpris et beaucoup fait rire Bruno
Retailleau. « Il a vraiment dit ça ? a-t-il fait répéter. C’est bien la première fois qu’on me dit que je suis sur une opposition molle ! »

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