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Orléans innove pour les sEniors

Orléans innove pour les sEniors

Depuis quatre ans, à la demande d’Orléans Métropole, Orléans-Val de Loire Technopole développe une filière d’excellence dédiée à la « fragilité » au sein du Lab’O et accompagne entre 15 et 20 start-up au quotidien. Le point sur les projets en cours, dont certains sont totalement décoiffants !
Gaëla Messerli
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Le Lab’O est certes dédié au numérique, mais « l’innovation doit être au service de l’humain », insiste Jean-Claude Roux, chef de projet handicap, innovation et services aux particuliers en environnement numérique à Orléans-Val de Loire Technopole, l’une des filières d’excellence développée au sein du Lab’O.
« Au départ, nous sommes partis des seniors et du service à domicile car la France vieillit, explique-t-il. Un Français sur cinq a aujourd’hui 60 ans voire plus. Dans vingt ans, ce sera un sur trois, selon les chiffres de l’Insee. Notre réflexion était donc : comment accompagner les aînés dans leur vieillissement et leur fin de vie par le biais de l’innovation ? »

Jean-Claude Roux indique qu’auparavant, les personnes âgées allaient principalement en maison de retraite puis en EHPAD, mais qu’« aujourd’hui, le schéma est différent. D’une part parce que cela est coûteux pour la collectivité, mais surtout parce que cela ne correspond plus au choix de nos aînés, qui veulent rester dans leur environnement. » Pour construire cette filière, Orléans-Val de Loire Technopole s’est donc d’abord dirigé vers l’idée d’accompagner les aidants. « Cela passait par le service à domicile et comment rendre ces emplois en tension plus attractifs. »

Aider au recrutement

Il faut dire que les métiers de service à la personne peinent à recruter. « La technologie peut aider, car elle permet de jouer notamment sur la coordination entre les services et, en même temps, elle permet de valoriser les métiers. » C’est ainsi que l’entreprise SIPAD a été attirée sur le territoire métropolitain : celle-ci propose un carnet de liaison connecté et sécurisé. « Cela permet de faire le lien entre la famille, le médecin, l’assistante de vie avec des niveaux d’accès différents à l’information. Il y a une protection des données », explique Jean-Claude Roux. Aujourd’hui, ce dispositif innovant est en train d’être commercialisé, notamment auprès de l’ADMR 45.

Autre start-up qui travaille dans cette idée d’amélioration de la vie au domicile : TLG Pro, qui développe des logiciels intelligents « pouvant parler un langage compatible avec toutes les marques. Cela permet une seule interface pour des volets roulants, le thermostat… » La société NodOn, à Saint-Cyr-en-Val, a pour sa part conçu des interrupteurs sans fil ni pile. Pas de câble à tirer : un atout pour l’immobilier, mais aussi une version au sol anti-Covid… « On pourra retrouver ces innovations dans les projets intergénérationnels sur notre territoire, comme la résidence seniors de 3F Centre-Val de Loire à Chécy, qui est en train d’être terminée et qui a reçu le prix 2019 de l’innovation. » Autour de la cohabitation intergénérationnelle, le Lab’O abrite également Colibri, qui propose un site dédié à la cohabitation entre étudiants et retraités.

Dans un autre champ, Eyes’R a développé une intelligence artificielle initialement conçue pour détecter la présence ou l’absence des équipements de sécurité à partir des caméras de surveillance. Celle-ci permet aussi de détecter le port du masque lorsqu’il est obligatoire ! Une application fort utile par les temps qui courent… Enfin, pour les seniors ne souhaitant plus rester à leur domicile, Papyhappy se veut le Tripadvisor du logement pour les seniors en se rendant en visite mystère dans les résidences seniors comme les EHPAD. « C’est une entreprise qui vient à l’origine de Bourgogne, complète Jean-Claude Roux. Avant, nous avions surtout des entreprises de la région parisienne ; maintenant nous attirons aussi des start-up basées en province. La filière est identifiée ! » Au total, entre quinze et vingt entreprises sont accompagnées par Orléans-Val de Loire Technopole au quotidien. « Il y a beaucoup plus de projets, notamment depuis le 1er janvier 2020 et l’évolution de la filière autour du handicap et de la fragilité. »

Fauteuil roulant « new generation »

Parmi les innovations qui risquent de révolutionner le monde du handicap, on peut également citer le Gyrolift, un fauteuil roulant relevable sur une base de gyropode. « Il devrait permettre à des personnes handicapées de pouvoir accéder à plus d’emplois, explique Jean-Claude Roux. C’est aussi un matériel innovant qui pèse moins lourd qu’un fauteuil normal, qui peut rouler dans l’herbe et passer une petite marche ! Il a été conçu à Polytech. Actuellement, l’entreprise est en train de le faire reconnaître comme matériel médical. » Un fauteuil que l’on devrait bientôt retrouver au niveau professionnel à l’ESAT de la Couronnerie, à Saint-Pryvé. Le FabLab pourrait également être prochainement mobilisé pour l’adaptation de postes de travail de l’ESAT, car il permet du sur-mesure.

Dans un autre genre, à deux pas du Lab’O, on retrouve enfin APADIA, une salle de sport pas comme les autres : en effet, il s’agit d’une salle d’activité physique adaptée qui permet de faire du sport à des fins de santé, avec un enseignant qualifié et du matériel adapté. De quoi toucher les femmes enceintes, les personnes avec des problèmes de santé comme les personnes âgées et/ou – en situation de handicap. Là-bas, on est loin de la robotique désincarnée…

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