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Étienne Delécrin : Relais entier
Portrait

Étienne Delécrin : Relais entier

Président-bénévole de l'association le Relais orléanais depuis six ans, Étienne Delécrin est à l'image de celui-ci : humaniste et convaincu que chacun doit trouver sa place dans notre société.
Gaëla Messerli
04/01/1951 : Naissance à Saint-Lumine-de-Coutais (44)
1981 : Arrivée à Orléans
2014 : Devient président du Relais Orléanais

Le président du Relais orléanais, association locale qui propose depuis 1984 des repas, des douches, un lieu d’accueil de jour et un accompagnement aux personnes en difficulté, est plutôt discret. Pas du genre à chercher à se mettre en avant, mais plutôt à venir ouvrir sa structure le dimanche matin à la veille du confinement, et à faire en sorte que celle-ci continue d’assurer son service à ceux qui en ont besoin. « On peut me reprocher un manque d’autorité, mais j’aime travailler dans le consensus », explique Étienne Delécrin. 

Ancien infirmier psychiatrique

Fils de tonnelier, il s’est d’abord formé à la théologie, « dont deux ans au Bénin. » Mais c’est à Paris, à l’hôpital Sainte-Anne, qu’il devient infirmier en psychiatrie. Avec son épouse, il quitte ensuite la région parisienne pour Orléans en 1981 afin de trouver un logement plus grand. « Orléans se trouvait entre Nantes et Dijon », rappelle-t-il. Le couple trouvera alors un lieu pour élever les deux enfants qu’ils adopteront l’un en Roumanie, l’autre au Vietnam. « En allant les chercher, j’ai perdu 3 kg en 10 jours ! », lâche aujourd’hui Étienne Delécrin, qui fera ensuite carrière à l’établissement public de santé mentale Daumézon en tant qu’infirmier-cadre. « À l’époque, il était possible de partir en retraite avant 60 ans, et avec les différentes associations que je fréquentais – Amnesty International et La Vie Nouvelle – on m’a d’abord contacté pour des soins infirmiers. Je me suis également enrôlé aux services de restauration… et j’ai pris des responsabilités. » 

« Notre société n’est pas juste, c’est à nous de corriger les inégalités  »

Un cheminement cohérent et naturel pour celui qui se reconnaît dans les valeurs du Relais Orléanais, une association qui est devenue une institution locale. Étienne Delécrin évoque ainsi son humanisme et son sens du partage dans « une société où chacun doit trouver sa place. » Pour lui, son rôle au sein d’Amnesty international a autant de raison d’être que sa place au Relais orléanais et au sein de La Vie Nouvelle. « Si les gens vivaient bien, ils n’auraient pas besoin de venir de si loin, dit-il. Notre société n’est pas juste, c’est à nous de corriger les inégalités et de donner une place à chacun. » 

Même pendant le confinement, le Relais Orléanais a fonctionné « avec des distributions de repas à l’extérieur. » L’accueil de nuit a également été activé. Une activité continue jusqu’au 10 juillet. « Nous avons eu, en plus, un dégât des eaux, et nous avons limité l’accueil de nuit à 10 personnes, souligne Étienne Delécrin. Nous nous sommes adaptés, mais nos travailleurs sociaux sont fatigués. » Une situation délicate à gérer, même si la réserve est venue aider aux relevés de températures des personnes hébergées la nuit. « Nous n’avons eu aucun cas de température plus élevée que les recommandations. Cela s’explique aussi parce que les personnes que nous accueillons sont la plupart du temps dehors. » 

Pour continuer ses distributions, le Relais Orléanais avait « heureusement conservé des masques du temps de la grippe H1N1 » pour le personnel, le temps de recevoir les stocks nécessaires, et « deux députés nous ont apporté du gel hydroalcoolique », explique Étienne Delécrin. Aujourd’hui, comme la distribution continue en extérieur, le Relais utilise, en raison du protocole sanitaire, des barquettes et couverts jetables. « Si des professionnels en ont trop » qu’ils n’hésitent pas à contacter le Relais, place son président. 

Travaux en vue

Étienne Delécrin a aussi la tête au grand chantier qui occupe l’association : la démolition et la reconstruction du centre. « Avec Roland Canale, l’ancien président, nous travaillons ensemble, exprime-t-il. Les sondages de sol ont repris. Il y aura plusieurs phases pour avoir la période de fermeture la plus courte possible. La Banque alimentaire va nous aider au niveau des réserves. De toute façon, il y a une solidarité entre les différentes associations, nous nous donnons des coups de main ! » 

Étienne Delécrin espère que fin 2021, le nouveau bâtiment sera achevé. De quoi bien occuper celui qui aimerait trouver un peu de temps, à l’avenir, pour retourner au Québec. Mais pour l’heure, il est temps de partir, car les cuisines s’activent pour le repas…

3 réponses

  1. T le plus fort papa ???
    Ton coeur est plus grand que lunivers !! Tu est un exemple pour nous et je suis fier de toi !!
    On taime fort meme plus fort que tout !! Merci de mavoir adopter ! Merci davoir adopter benoit ! #parentsenor #mercipapa ???

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