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Vincent Bowen face caméra
Portrait

Vincent Bowen face caméra

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais vous avez très certainement aperçu sa bouille quelque part, dans un film, une publicité ou une série. Depuis plus de vingt ans déjà, cet Orléanais sillonne les plateaux de tournage, de Ma vie n’est pas une comédie romantique à Munich, de Spielberg.
Hugo De Tullio
27/08/1998 : Naissance à Orléans
05/07/2016 : Obtient son Bac option Théâtre à Jean Zay
29/10/2021 : Dffusion sur France 2 de l’épisode de Capitaine Marleau dans lequel il joue

Ce n’est pas Vincent Bowen mais les aboiements de son petit chien qui nous accueillent au sein de la Crêperie Bretonne tenue par ses parents et située rue de Bourgogne, à Orléans. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas en tête-à-tête mais à trois que l’entretien se déroule, puisque la maman – et agente – de Vincent, Isabelle, est à ses côtés. C’est d’ailleurs elle qui a décidé de l’amener dès l’âge de 2 ans sur un plateau de tournage, pour le film césarisé de François Dupeyron, La Chambre des officiers. Reconstitution d’époque, beauté des costumes… L’ambiance sembla plaire au bambin, qui fit alors sa première apparition devant une caméra, même s’il en garde aujourd’hui peu de trace. « J’avais une tête de poupon… » se souvient-il, tandis que sa mère se rappelle qu’elle l’avait dans les bras : « Dès la fin de la prise, il courait pour refaire la scène ! » 

À 4 ans, le petit garçon obtient son premier rôle parlant dans le court-métrage d’Ingrid Gogny, 13/14. L’équipe du film cherche alors une maison à Orléans pour le tournage, et la famille Bowen propose la sienne. Cette fois, la mémoire de Vincent est plus vive : « J’avais fait l’agent immobilier pour présenter la maison et faire la visite de toutes les pièces… » Entre ses 5 ans et ses 8 ans, une dizaine de longs-métrages, de téléfilms et de nombreuses publicités s’enchaînent pour la graine de star. Jamais avare de commentaires, sa maman Isabelle reconnaît qu’il « avait la bonne bouille du roux rigolo ! ». L’Orléanais est ensuite sélectionné parmi 4 000 enfants pour jouer l’un des 28 chérubins du film de Djamel Bensalah. L’une des meilleures expériences du jeune acteur : « Franchement, c’était génial ! Ils avaient créé un village entier de western dans les montagnes de Sofia, en Bulgarie… » Fais pas ci, fais pas ça, PJ, Père et Maire et d’autres séries complètent le tableau de chasse de l’époque de Vincent Bowen. « La plupart du temps, précise ce dernier, c’étaient des petits rôles, parce que les enfants n’ont pas grand-chose à dire. C’était surtout du présentiel. » Entre 7 et 9 ans, le jeune Vincent franchit également les portes du théâtre : il y joue par exemple le plus jeune des enfants de Madame Doubtfire à Saint-Jean-de-Braye. Puis, ayant atteint les 10 ans, les tournages s’amenuisent. « C’est l’âge creux et il y a de la concurrence avec les enfants de réalisateurs ou de producteurs, explique l’intéressé. Mais j’ai continué, parce que j’avais une tête à part… »

Après ses années au collège Jeanne d’Arc, le lycéen passe un Bac option Théâtre à Jean Zay et fait le grand écart en jouant notamment dans Mère courage et ses enfants, de Brecht, et quelques vaudevilles. En parallèle, Vincent Bowen va au Conservatoire cinq fois par semaine pour y suivre cours de chant et de mise en scène. « Ça a été super instructif et complémentaire par rapport à mon Bac », dit-il. Et quand on lui demande justement si l’accumulation des cours au lycée et les ateliers du Conservatoire n’est pas trop pesante, c’est sa maman qui répond : « Aujourd’hui, les gens sont moins impliqués. Chez Vincent, c’est un engouement, une envie, une évidence. » Son fils renchérit : « C’est une passion, comme ceux qui font du sport ou de la danse. »

En salle… d’attente

Juste avant l’arrivée du Covid-19, l’étudiant est parvenu à empocher son BTS Communication à Saint-Paul après un stage aux éditions Corsaire, auxquelles il rend hommage en plaçant les ouvrages sur chaque table du restaurant familial ! En effet, alors que les projets cinématographiques se font plus rares depuis deux ans, le jeune homme travaille en effet dans la crêperie de ses parents en tant que serveur. « Chef de salle », corrige Isabelle, qui décrit son fiston comme quelqu’un de « multicartes ». Cependant, celui-ci a quand même réussi à décrocher un rôle dans la série populaire Capitaine Marleau. Au total : cinq jours de tournage « très speed » en compagnie de Nolwenn Leroy, Bénabar et de l’excellente Corinne Masiero, « totalement dans son univers, sa bulle ». Sans la moindre hésitation, l’Orléanais dit adorer faire l’acteur, parce que cela donne « la possibilité de jouer plusieurs vies. Et ça, c’est exceptionnel ! ». Et s’il n’a pas pour le moment de propositions concrètes, Vincent Bowen va continuer de participer à des castings. Pour sa mère, cette pénurie d’offres vient actuellement « des agents à Paris qui monopolisent tous les castings importants ! ». Étant elle-même l’agente de son fils et semblant le connaître mieux que quiconque, on lui fait donc confiance pour lui trouver des rôles…

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