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Thomas Renault sur sa ligne

Thomas Renault sur sa ligne

En plus de ses fonctions d’adjoint aux Sports à la Ville d’Orléans, Thomas Renault est désormais, depuis le mois d’octobre, le « grand manitou » du sport de haut niveau à la Métropole. Quel est son projet pour les six ans à venir ? Comment voit-il le développement des clubs pro ? Compte-t-il faire venir de grands événements sportifs à Orléans ? Réponses.
Benjamin Vasset
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 Pour tous les sportifs  de haut niveau

Orléans Métropole a depuis 2019 la compétence du sport de haut niveau. Si aucune vice-présidence n’a été créée, Thomas Renault est récemment entré au bureau de l’intercommunalité pour s’occuper de ce dossier. Quel est son projet ? « Je souhaite qu’à la fin du mandat, il y ait cinq clubs de haut niveau en première ou en deuxième division nationale. Notre démarche sera aussi d’accompagner les sportifs individuels, pour les aider à participer aux Jeux de Tokyo, puis aux Jeux de Paris : je pense à l’escrime avec Manon Brunet ou Cécilia Berder, à la perche avec Stanley Joseph et Amaury Golitin, aux athlètes paralympiques, etc. Aujourd’hui, la Métropole ne peut leur octroyer que des Bourses de 1 000 € par an ; je souhaite qu’on puisse revoir les critères d’attribution. »

Plus d’argent pour le hand ?

Le budget métropolitain pour le sport de haut niveau va s’élever, cette année, à 2,3 M€ (subventions et marchés de prestation), soit 44 000 € de plus que l’an dernier. Cet étiage peut-il augmenter dans les années à venir ? « Avec la situation financière actuelle, ça me paraît compliqué, répond Thomas Renault. Il va falloir faire avec l’enveloppe qu’on a. J’ai dans le budget une latence d’environ 300 000 €, que je peux redistribuer. L’idée, c’est de donner plus de moyens aux deux clubs de hand, même si, évidemment, nous ne comblerons pas les écarts existants. Mais il faut que ces clubs se sentent accompagnés. » À Sabine Guillien-Heinrich, la présidente du Fleury Loiret Handball, qui a publiquement demandé un accompagnement plus conséquent de la Métropole, Thomas Renault rétorque : « les présidents des clubs pros, je les ai tous rencontrés. Sabine, je l’aime bien, mais ils doivent tous (les présidents, ndlr) comprendre que l’effort doit être collectif, qu’on a besoin de plusieurs locomotives. Il faut se montrer réaliste, les moyens ne sont pas extensibles. »

OLB : vendre avant CO’Met ?

Cela faisait partie des engagements de campagne du candidat Grouard : privatiser l’OLB est un des objectifs de la mandature, et si possible avant l’inauguration de CO’Met. « Quand il arrivera, il faudrait être proche de la cession », affirme Thomas Renault, qui explique que deux cabinets d’avocat ont été mandatés « pour préparer le passage d’une scoiété d’économie mixte à une société privée ». Pour l’instant, cependant, « il n’y a pas d’offre. Ceux qui veulent investir ou participer au projet doivent se manifester ».

En attendant, l’élu est-il satisfait de la dynamique actuelle de l’OLB, dont il fait désormais partie du conseil de surveillance ? « Financièrement, le club est bien géré. Sportivement, je regarde comment le club est structuré. Je pense qu’il y a moyen de faire un peu mieux, que le rapport entre l’OLB et son association mérite plus de travail collectif et de mutualisation. On a l’impression qu’il y a deux clubs, et ça me dérange un tout petit peu. » Concernant l’actuelle direction, Thomas Renault indique que le président du directoire, « Didier Nourault, a un mandat jusqu’en septembre 2021. Après, ce sera à réfléchir. J’ai mes idées. Il faudra faire le point. » On a connu soutien plus enthousiaste…

USO : « il faut savoir passer la main… »

Thomas Renault l’a annoncé dès son entrée en fonction au conseil municipal de juillet : il voulait mettre de la distance entre l’USO et ses fonctions d’élu à la Ville et à la Métropole. Qui gère aujourd’hui ce dossier ? Le maire d’Orléans himself, qui a d’ailleurs rencontré Philippe Boutron, le président de l’USO, il y a quelques semaines. Pour autant, Thomas Renault ne s’empêche pas de partager une analyse mordante sur son ancien club : « Je ne pense pas qu’on ait cette année une équipe suffisamment armée pour remonter. J’ai beaucoup de respect pour ce que Philippe Boutron a construit, mais il est arrivé au bout. Pour l’intérêt du territoire, il faut savoir passer la main. S’il ne remonte pas, il reste au club deux ans de statut professionnel, et après, il n’y a plus de droits télé. L’économie du foot me fait peur. »

Thomas Renault en veut-il toujours à Philippe Boutron de la fin de leur aventure commune, au printemps dernier ? « Je n’ai pas de rancune, mais j’aurais mérité plus de respect, répond-il. Personnellement, je pense que j’avais un rôle à jouer dans ce club, que personne ne connaît mieux que moi à Orléans. Même si je suis aujourd’hui très épanoui dans ma vie d’élu, j’aurais, le le dis, préféré être directeur sportif de l’USO qu’adjoint aux Sports. » Cela étant dit, sur le stade de La Source et aux alentours, la Ville d’Orléans va-t-elle procéder à d’autres aménagements, en rognant par exemple sur les terrains de l’USO Tennis tout proche ? « Aujourd’hui, c’est mort, tranche Thomas Renault. L’USO (foot) est bien lotie avec ce qu’elle a. Ce n’est pas une priorité. »

Open d’Orléans : « à Didier de voir… »

Avec la livraison de CO’Met et les travaux annoncés au Palais des Sports, l’Open d’Orléans (tennis) peut-il voir plus grand ? C’est la question que l’on pose tous les ans, ou presque, au directeur de l’événement, Didier Gérard. Ce dernier, satisfait d’organiser le premier « tournoi Challenger au monde », n’est pas foncièrement convaincu de l’opportunité de passer en catégorie 250. « C’est 1,5 M€ en plus, détaille Thomas Renault, et Didier, c’est vrai, n’est pas trop chaud. Après, peut-être que lorsqu’il ira à CO’Met pendant les travaux du Palais, il changera sa vision des choses… » En attendant, l’élu orléanais ne peut confirmer si l’édition 2020 de l’Open aura bien lieu en décembre. « Ce sera au préfet de décider », explique-t-il.

Paris 2024 : des épreuves à Orléans ?

Les élus orléanais l’ont annoncé en septembre dernier, quand il a été voté la hausse de la subvention de la Ville d’Orléans à l’ÉCO-Volley (voir ci-contre) : le territoire veut accueillir des matchs du tournoi olympique de volley-ball des JO 2024. Aujourd’hui, Thomas Renault y adjoint même le handball : « je regarde la conjoncture économique, justifie-t-il. Les Jeux vont devoir être économes. Et nous, on a une salle qui va nous coûter beaucoup d’argent, mais qui sera la 4e de France. Or, on parle aussi d’Orléans comme faisant partie du Grand Paris… Je pense qu’on a nos chances. Nous sommes en train de caler un rendez-vous avec le Comité d’organisation des Jeux. Le 5 novembre, le président de la Fédé de volley-ball vient d’ailleurs visiter le chantier de CO’Met… »

Tour de France : Orléans ville étape ?

Thomas Renault veut, comme d’autres avant lui, ramener le Tour à Orléans. En faisant de la cité johannique une ville d’arrivée ou une ville-départ, mais de préférence en y organisant un contre-la-montre. « Ce serait bien d’arriver à garder le Tour sur site. Comment faire ? Ce n’est que du lobbying ! Serge Grouard a déjà bien avancé là-dessus. Nous avions rendez-vous avec l’ASO le 5 octobre dernier, mais cela a été annulé à cause de la Covid. L’idée, c’est déjà de proposer Orléans comme ville-départ du Paris-Nice. » 

Une réponse

  1. Il parle de Tokyo 2021 et Paris 2024…
    Il compte sur certains sports pour avoir des médailles !!!!
    Mais il ne parle pas du sport orléanais qui a ramené le plus de médailles olympiques…
    Voir des champions (nes) olympiques (le judo)
    Affaire à suivre !!!
    Mais cette personne n’aime pas trop notre discipline ?
    J’espère me tromper ?

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