« C’est la première véritable pièce que j’écris. Elle est inspirée d’une histoire vraie, et j’ai mis quatre ans à transformer cette histoire en objet théâtral. C’est un long processus, pour lequel je me suis formée, j’ai échangé et travaillé avec Emilie Beauvais, avec l’association Stop aux violences, partenaire du projet. Le théâtre permet de transfigurer l’intime, de raconter autrement. »
L’histoire de 37 heures ? Celle d’une adolescente qui tombe sous l’emprise de son moniteur d’auto-école au cours des 37 heures de leçons de conduite à ses côtés. Le prince charmant se transforme en abuseur, et on suit le personnage principal incarné par Elsa Adroguer de ses 16 ans jusqu’à l’âge adulte, dans un espace-temps parfois fragmenté, à l’image d’une mémoire traumatique qui navigue entre passé et présent. Amis, famille, amoureux, banquier… prennent vie par des voix sans corps, ou par le jeu de la comédienne qui les incarne à son tour.
Si la pièce explore le chemin d’une femme qui cherche à survivre à cette épreuve, elle n’est pas que dramatique : « Il y a aussi de l’humour, de la poésie et du cynisme ! » précise Elsa Adroguer. La comédienne, accompagnée par le CDNT en coproduction, pourrait bien avoir trouvé là une œuvre à jouer et à porter dans toutes les salles de France qui n’auront pas peur d’aborder ces sujets.
2 et 3 fév. 2022 à la salle Thélème, Tours. Résa. culture.univ-tours.fr.