À l’initiative du maire de Tours, Emmanuel Denis, et du président de la Métropole, Frédéric Augis, le premier conseil local de sobriété énergétique a réuni une cinquantaine de participants le 24 novembre à l’hôtel de ville de Tours. Objectif : échanger et réfléchir collectivement à des solutions pratiques pour accélérer la transition énergétique. La démarche est à saluer : réunir dans une même assemblée acteurs publics et privés, représentants de l’État et élus de la ville, de la Métropole et du département, des chefs d’entreprise, des techniciens et spécialistes, les bailleurs sociaux, des représentants des étudiants… pour étudier ensemble des pistes pour réaliser cette transition énergétique qui apparaît comme de plus en plus urgente au vu du contexte actuel. Chacun doit faire face à ses problématiques propres mais peut aussi apporter des idées et solutions pour les autres, car en période de crise énergétique telle qu’on la connaît aujourd’hui, on est tous dans le même bateau.
Campagne de sensibilisation sur les éco-gestes ?
Des groupes de travail vont être constitués pour faire avancer des réponses concrètes aux différentes problématiques identifiées lors de cet après-midi d’échanges. Est notamment envisagée une campagne commune des collectivités pour sensibiliser les habitants aux éco-gestes ainsi qu’un accompagnement des entreprises pour les relier aux réseaux de chaleur biomasse métropolitains qui sont alimentés au bois, plus économique que les autres sources d’énergie.
Une plateforme de partage des bonnes pratiques sera aussi mise en place tandis qu’une autre plateforme sur le réemploi des matériaux sera aussi étudiée pour une rénovation énergétique low tech. Un travail spécifique sur la précarité énergétique des étudiants sera aussi mené car ils sont particulièrement exposés à la crise actuelle. Des solutions avec les compagnons bâtisseurs et professionnels du bâtiment seront étudiées pour isoler les logements et réduire la précarité énergétique. Les représentants de l’État ont aussi été chargés de faire remonter jusqu’au Gouvernement la demande de mise en place d’un bouclier tarifaire pour les collectivités ainsi que pour les bailleurs sociaux qui n’en bénéficient pas pour les parties communes de leur parc, à la différence des particuliers qui en bénéficient pour leur logement dans ces mêmes immeubles.
La prochaine réunion de ce conseil local de sobriété énergétique sera programmée au sortir de l’hiver afin de faire un point sur les actions engagées. Mais les choses bougent dans le bons sens car il temps, devant la flambée des prix de l’énergie, de trouver des solutions alternatives localement.