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À Tours, on demande à voir !

À Tours, on demande à voir !

Les responsables du CHRU et de l’université de Tours n’ont rien contre la création d’une faculté de Médecine à Orléans à condition que des moyens supplémentaires soient réellement alloués et que cela ne se fasse pas au détriment du site de Tours, qui rencontre déjà des difficultés pour créer une faculté dentaire à la rentrée prochaine.
P.N.

Il y a longtemps que nous demandions une évaluation objective de la situation car nous étions considérés par certains comme les empêcheurs de développer l’enseignement de la médecine, ce n’est jamais agréable d’être accusés à tort. Mais nous connaissons aussi la réalité économique de l’université, malgré on a augmenté les effectifs de 28 % depuis 2015 pour atteindre 330 étudiants en 2e année, mais il faut des moyens humains et financiers, cela ne peut se faire à n’importe quelles conditions… » C’est par ses mots que le président de l’université de Tours, Arnaud Giacometti, a accueilli l’annonce par le Premier ministre Jean Castex d’une mission d’étude conjointe de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) destinée à étudier la création d’une fac de Médecine à Orléans. Car, si tout le monde a retenu de la rencontre le 22 février entre un groupe d’élus de la région (maires des grandes villes et parlementaires du Loiret, du Cher et de l’Indre principalement) et le Premier ministre l’annonce par ce dernier de la création d’une telle faculté, les responsables tourangeaux préfèrent quant à eux attendre les conclusions de cette inspection qui devraient être remises le 31 mars.

73 profs manquants à Tours !

Pour eux, il y a loin de la coupe aux lèvres. Et le président de l’université de Tours de citer l’exemple de la faculté dentaire annoncée pour la rentrée prochaine à Tours : « Jusqu’à ces derniers jours, je vous aurais annoncé que ce n’était pas possible de l’ouvrir, mais suite à notre rencontre avec le Premier ministre, nous avons été rassurés, il nous a confirmé que nous aurons les trois postes d’enseignement indispensables pour créer cette faculté… »

Car après la délégation régionale, c’est une délégation tourangelle emmenée par le maire de Tours, également président du conseil de surveillance du CHRU, Emmanuel Denis, qui a été reçue à Matignon le 28 février. « Avec l’appui du président de la Métropole Frédéric Augis et des parlementaires, nous avons demandé à être reçus pour obtenir les garanties qu’une création à Orléans ne se ferait pas au détriment de Tours, explique le maire de Tours. Le Premier ministre nous a assurés que tous les moyens nécessaires seraient alloués… »

À titre d’exemple, les investissements pour l’ouverture de la faculté d’odontologie s’élèvent à 8 M€ cette année, 5 M€ pour le CHU en équipements (fauteuils dentaires notamment) et 3 M€ pour l’université. Pour accueillir 22 étudiants à la première rentrée, ce n’est pas rien !

Par ailleurs, ce projet, qui vise à intégrer à terme 50 étudiants par promotion, « a été construit au sein du CHRU de Tours avec le CHR d’Orléans, les centres hospitaliers de Châteauroux, Bourges et Chartres ainsi que les professionnels libéraux qui sont amenés pour certains d’entre eux à intervenir pour la formation », expliquent les responsables. Car là aussi, le problème est bien de recruter des professeurs et la gros avantage du CHRU de Tours c’est qu’il compte déjà en son sein des professeurs d’université et praticiens hospitaliers de diverses spécialités comme la biologie ou autres qui sont aussi des matières enseignées en dentaire. En clair, il est possible de mutualiser des enseignants avec le CHU existant, ce qui ne sera pas le cas dans le cas d’une fac de médecine créée « ex-nihilo » à Orléans, par exemple. Même si cette création doit s’accompagner aussi de la transformation du CHR d’Orléans en CHU.

Le rapport de la mission d’évaluation attendu le 31 mars

Les conclusions de la mission d’évaluation sont attendues avec impatience pour savoir quels sont justement ces moyens nécessaires à la création d’une faculté de médecine à Orléans. Financiers et matériels mais aussi humains car le manque d’enseignants est déjà criant à Tours (à taux d’encadrement comparable à d’autres CHU, il manque 73 enseignants en théorie). Alors, en recruter pour Orléans n’est pas gagné… À moins que l’on commence par former des profs avant de former les futurs médecins !

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