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TVB, l’été meurtri

TVB, l’été meurtri

Alors qu’il ambitionne de retrouver sa place au sommet du volley français, le club tourangeau connaît un début de saison compliqué, pris en sandwich entre les blessures de deux joueurs majeurs et le manque à gagner financier dû à l’annulation du « naming Mc Donald’s ». Malgré tout, il va faire tout son possible pour briller encore cette saison...
P.N.
TVB, l’été meurtri-HEBDO-TOURS copie

Heureusement que la victoire à Poitiers lors de la 1re journée de Ligue A (25-19, 19-25, 19-25, 22-25) est venue rassurer quelque peu les dirigeants et les supporters car, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nouvelle saison s’annonçait plutôt mal pour le club. Début octobre, celui-ci a en effet perdu ses deux meilleurs marqueurs sur blessure : le réceptionneur-attaquant Zouheir El Graoui (fracture à la cheville) pour deux mois et le pointu Aboubacar Neto Drame pour toute la saison puisqu’il a été victime d’une rupture du tendon d’Achille. À un poste aussi important, lui trouver un remplaçant n’est pas chose aisée alors que la saison est entamée. Bref, le TVB semblait parti du mauvais pied, surtout qu’il traîne comme un boulet la décision de la municipalité de ne pas valider au début de l’été l’accord de « naming » signé avec le franchisé local de McDonald’s.
Pour près de 200 000 euros par an, le TVB devait s’appelait « McDonald’s – Tours Volley-Ball » lors des trois prochaines saisons, voire trois de plus puisque l’accord était reconductible. Une appellation inenvisageable pour le maire Emmanuel Denis qui a mis son veto contre ce « naming », menaçant de couper les subventions au club si le nom de la marque au Big Mac était accolé à celui de Tours. « On pensait avoir bien fait en trouvant un partenaire privé capable d’investir une telle somme, explique aujourd’hui Bruno Poilpré, le président du TVB toujours très remonté contre cette décision. Après deux saisons perturbées par la crise sanitaire d’où le club sort affaibli, avec un manque à gagner important sur les recettes de billetterie notamment, on avait trouvé la solution pour boucler un budget qui nous permette de jouer les premiers rôles et voilà que notre partenaire ne convient pas ! Mais comment fait-on à présent avec 200 000 euros de budget en moins ? Ça ne se compense pas facilement dans le contexte actuel. La Mairie a promis de nous aider à trouver des solutions, mais pour l’instant nous n’avons aucun retour… »
Et Bruno Poilpré de dénoncer une ingérence dans les affaires du club qui, après tout, est une société privée, et qui l’affaiblit durablement. « Ils ne mesurent pas les difficultés dans lesquelles ils nous ont mis par cette décision idéologique. Ils ont droit de mettre leur veto si McDonald’s ne leur convient pas, mais qu’ils ne nous laissent pas sans solution de rechange… »

Kevin Tillie : un champion olympique à Grenon

Une situation d’autant plus compliquée aujourd’hui qu’il faut justement remplacer les deux joueurs blessés en étant dans le viseur de la DNACG (Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion) du volley français qui supervise la conformité des budgets qui lui sont présentés. « Toute la difficulté est de recruter un bon pointu, poursuit Pascal Foussard, le directeur général en charge du recrutement. Mais cela coûte cher, surtout à cette période de l’année. La saison a débuté et nous n’avons plus aucune marge budgétaire puisque le budget prévisionnel avait été fait avec l’apport du naming pour lequel, je le rappelle, on avait consulté la Mairie qui dans un premier temps, n’avait trouvé rien à redire ».

Le TVB va devoir jongler avec ces contraintes financières – qui viennent s’ajouter, faut-il encore le rappeler à deux saisons marquées par un manque à gagner important en raison de la pandémie. Bref, l’horizon est sombre mais le club fait face comme l’a démontré sa victoire à Poitiers. Et après une saison ratée (le TVB a été éliminé en huitième de finale par Chaumont, futur champion), le club a tout mis en œuvre pour retrouver les sommets du volley français avec le recrutement d’un top coach, le Brésilien Marcelo Fronckowiak, et de quelques joueurs capables de faire vibrer Grenon, comme le malheureux Aboubacar Neto Drame justement. 

L’effectif 2021/2022 est un juste équilibre entre des jeunes prometteurs déjà rodés aux joutes de Ligue A sous les couleurs du TVB ou d’ailleurs, comme Thiebault Bruckert, Pierre Toledo ou Pierre Derouillon, et des joueurs expérimentés, comme le passeur Zeljko Coric, le central Dmytro Teryomenko ou Kamil Baranek, le joker médical de retour au bercail à 38 ans et qui a démontré qu’il avait encore toute sa place dans une top team. Mais surtout, le TVB avait réalisé le gros coup de l’été en parvenant à attirer dans ses filets un champion olympique français, Kevin Tillie. Une perle rare dans l’Hexagone car les internationaux évoluent majoritairement à l’étranger. Son arrivée à Tours symbolisait le renouveau du TVB cette saison. Que le big mic mac du naming a quelque peu entravé. Mais la saison ne fait que commencer et le TVB, qui est au sommet du volley français depuis deux décennies, va tout faire pour y rester malgré les difficultés actuelles , après qui, on l’espère, ne seront que passagères…

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