Aucune championne olympique de l’équipe de France féminine de handball couronnée à Tokyo, en août dernier, ne défendra cette saison les couleurs du Fleury Loiret Handball. Alexandra Lacrabère, qui s’est blessée lors du premier match des Bleues au Japon, ne foulera plus, non plus, les allées d’Albert-Auger, où les Panthères s’entraînent : l’arrière vedette du FLH ces dernières saisons s’en est allée rejoindre les rangs de Chambray-lès-Tours.
Cette mini-révolution sera cependant l’occasion, pour certaines de ses ex-coéquipières, de montrer qu’elles peuvent briller sans se reposer sur leur ancienne capitaine, qui donnait parfois l’impression, ces dernières saisons, à s’occuper de tout sur le terrain. « On souhaitait, cette année, avoir un peu plus de quantité de joueuses à fort potentiel », reconnaît Christophe Cassan, l’entraîneur du Fleury Loiret Handball, qui évoque un effectif composé aujourd’hui d’« un tiers de joueuses internationales, d’un tiers de joueuses confirmées, d’un tiers de joueuses qui seront l’avenir du club à moyen terme » ; un « quatrième tiers » étant celui constitué par « les valeurs du club ». Le technicien fleuryssois admet qu’il va, au cours de cette saison, jeter les bases d’une « autre méthode de management ». « Même s’il faudra quand même gueuler de temps en temps », il sera « moins directif », dit-il, afin de « faire davantage participer les joueuses à leur propre projet ».
Objectif sixième place ?
Un autre grand chantier sera d’améliorer la qualité physique des athlètes à sa disposition. « Il y aura de grosses charges de travail », promettait-il, en juillet, au moment de la reprise des troupes. Un nouvel entraîneur-adjoint et préparateur physique, Fabien Renouf, est d’ailleurs venu grossir les rangs du staff fleuryssois. Dans un championnat très dense qui devrait une nouvelle fois être dominé par Brest et Metz voire Paris, que peuvent espérer ces Panthères new look ? La présidente, Sabine Guillien-Heinrich, n’a pas donné à ses joueuses et à son entraîneur d’objectif de place. « Le premier objectif, c’est que les filles aient plaisir à jouer ensemble, livre-t-elle. Il faudra voir, ensuite, comment la mayonnaise prendra. » En la poussant un peu, la dirigeante concède qu’elle a « envie de finir sixième, ce qui serait l’objectif haut ». Cette saison, qui sera la vingtième des Panthères au plus haut niveau national, sera aussi celle du retour du public au Palais des Sports. « L’an dernier, le huis clos a créé une routine malsaine », explique-t-on au sein du FLH, dont l’exercice 2020-21, terminé dans l’anonymat des play-downs, a quelque peu déçu. Autour d’une nouvelle formule (pas de play-offs ni de play-downs cette année), c’est la régularité du début à la fin de la saison qui sera récompensée. Un bon résultat au printemps prochain permettrait au Fleury Loiret Handball de mettre sur orbite une fusée qui vise à retrouver l’Europe dans les deux ans à venir.