Cette exposition a été présentée toute l’année dernière au musée Paul Valéry de Sète à l’occasion du centenaire de la naissance du chanteur dans cette ville dominant la Méditerranée d’un côté, l’étang de Thau de l’autre. C’est cette position entre ciel et mer qui inspire le peintre sétois de renommée internationale Robert Combas, en donnant à ses œuvres ces couleurs vives, chamarrées, éblouissantes comme le miroitement du soleil sur la « grande bleue ».
Initiateur, à l’aube des années 80 avec Hervé di Rosa, du mouvement dit de « la figuration libre » qui mêle art naïf et populaire, art brut, peinture classique et religieuse mais aussi esprit pop et rock, Robert Combas présente une exposition où figurent des portraits du chanteur à la pipe, des tableaux illustrant certaines de ses chansons les plus connues, comme Margot ou Pauvre Martin ainsi que des œuvres inspirées par la ville de Sète et ses canaux.
Un Brassens « bordéleur »
« J’adore les gaillards qui se découvrent et qui font sortir leur cœur. Et c’est avec “La Claire Fontaine” qu’on découvre un Brassens chair de poule, on ressent un peu comme quand on écoute “La Mer” ou “Hey Jude”. Et puis il y a le Brassens poète anarchiste “bordéleur” qui parle toujours de sexe mais c’est toujours de bon cœur, explique l’artiste pour présenter son travail destiné « non pas à hisser Brassens sur un “pied d’Estale” (!) d’où il se casserait la gueule et on s’apercevrait que ce n’était que du plâtre et que les “pied d’estaleurs” étaient des tricheurs comme ces bustes classiques qu’on trouve dans les magasins de souvenirs. […] J’espère que je serai compris dans mon essai de compréhension de l’œuvre d’un champion de la chanson et d’un immense pourfendeur de cons ». Direction l’hôtel Goüin pour vous faire une idée…
Le catalogue de l’exposition publié aux éditions Loubatières, rassemblant des textes de Bernard Lonjon, Robert Marcadé, Michel Onfray et Stéphane Tarroux, est vendu sur place au prix de 35 €.
Pratique : Hôtel Goüin, 25 rue de Commerce à Tours ; du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h, jusqu’au 1er mai, entrée libre ;
+ d’infos : hotelgouin.fr