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Comment le Service d’Incendie et de Secours du Loiret se prépare à un incendie majeur dans la métropole d’Orléans

Comment le Service d’Incendie et de Secours du Loiret se prépare à un incendie majeur dans la métropole d’Orléans

Vendredi dernier, La Tribune Hebdo a participé à un exercice d'entraînement au niveau du poste de commandement du Service d'Incendie et de Secours du Loiret (SDIS 45). L'occasion de découvrir, côté coulisses, la gestion d'un incendie de grande ampleur qui se déclarerait dans la métropole d’Orléans.
G.M.
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Tout le monde a encore à l’esprit les incendies de l’été dernier, en Gironde, dans les Monts d’Arrée, et à des degrés moindres dans le Loiret. Afin de se préparer à gérer les scénarios les plus complexes (incendies en forêt, mais aussi dans les entreprises, inondations…), les pompiers loirétains s’entraînent déjà sur les plans technique et stratégique, six fois par an, le but étant d’avoir toujours un coup d’avance dans la gestion du danger.

Un feu qui se déplace vers Cap Saran…

Vendredi dernier, pour ce jeu de rôle grandeur nature, les deux postes de commandement (celui d’Orléans et celui de Montargis) étaient installés devant les locaux du SDIS, à Semoy. Mais surtout, les soldats du feu devaient faire face à un scénario réaliste : nous sommes un samedi du mois de juillet, il fait beau et chaud, c’est également un jour de grand départ en vacances…. Et un feu vient de démarrer en forêt, en limite de la commune de Fleury-les-Aubrais. Un feu qui se déplace « en cône » en direction de la zone commerciale de Saran et qui devrait traverser le camp d’entraînement militaire de Cercottes. Quelle stratégie adopter ? Comment positionner les sapeurs-pompiers ? Faut-il demander des renforts aériens ? Voilà autant de questions qui sont au cœur de l’entraînement des pompiers loirétains. Calcul de vitesse du feu, typologie du terrain, collaboration avec les forces de l’ordre, la Préfecture, le Département et les communes sont autant d’actions essentielles à effectuer.

Pour analyser la situation, les pompiers disposent de cartographies précises répertoriant les habitations, les constructions – même en forêt – ainsi que chaque point d’eau. Dans le poste de commandement, l’exercice, observé de l’extérieur, a des allures de bataille navale. « Le département a été découpé en plusieurs secteurs. Ici, nous utilisons le sigle BFM pour “Beauce Forêt Métropole” », décrypte le lieutenant-colonel Michel Wietrich, chef du groupement des unités territoriales, face au grand tableau blanc couvert de notes. À la presse et donc au grand public, le capitaine Nicolas Boubault conseille d’éviter la D 97 fermée ainsi que de s’aventurer dans ce scénario dans le secteur forestier. En milieu d’exercice, un coup de fil entre le représentant de la Préfecture et le poste de commandement permet également de tester l’antenne satellite située sur le toit du poste de commandement.

Faut-il évacuer la prison ?

Dans cet exercice grandeur nature, la situation évolue au cours de l’après-midi avec un feu qui risque de traverser le champ de tir des militaires de Cercottes… avec un risque d’explosion ! Et à deux heures environ se trouve également un petit lotissement et un poste électrique alimentant 30 000 habitants… C’est à ce moment précis que la Préfecture reprend la main avec l’un des représentants de la Direction Départementale de la Protection des Populations. Le SDIS doit en effet rendre compte de l’évolution de la situation pour permettre une prise de décision rapide. Toujours dans l’exercice, en attendant une possible évacuation des habitants du lotissement, la Préfecture demande l’ouverture d’un gymnase à Fleury. Les services de l’administration pénitentiaire sont également – virtuellement – mobilisés, car ils doivent être en capacité d’évacuer la prison de Saran. Si vendredi dernier, il s’agissait seulement d’un entraînement, du côté du SDIS 45, on indique que parfois, les scénarios utilisés se produisent… dans l’année. Il vaut donc mieux bien s’y préparer.

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