« Le diplôme d’accompagnant éducatif et social est une fusion entre celui d’aide médicopsychologique et celui d’assistant de vie et d’auxiliaire de vie sociale, explique d’emblée Dominique Fontaine, responsable de la formation à l’ERTS, l’École Régionale du Travail Social. Ce diplôme permet de travailler auprès des personnes en perte d’autonomie, qu’il s’agisse d’une perte d’autonomie de manière provisoire ou durable. Cela va de l’enfant handicapé en milieu scolaire ou en structure type IME à la personne âgée à domicile ou en EHPAD. Cette formation permet de proposer un accompagnement dans la vie quotidienne, mais aussi dans les loisirs. On ne forme pas seulement aux soins liés à l’hygiène : il y a aussi un volet animation, car le maintien en autonomie passe aussi par la mobilisation de la personne et par des jeux, par exemple. »
Cette formation en un an est longue de 525 heures. « Il y a également un approfondissement de la connaissance des maladies et des troubles dys », précise Dominique Fontaine, laquelle évoque des « métiers difficiles qui se sont fortement professionnalisés. Auparavant, on considérait qu’il n’y avait pas besoin d’être formé pour s’occuper d’une personne âgée, ce qui est faux ».
Chercher de « l’humain »
Si les candidats à la formation sont toujours majoritairement des femmes, « nous avons au moins 10 % d’hommes, plus du double de l’an dernier, mais surtout de plus en plus de personnes diplômées, affirme Dominique Fontaine. J’ai même des licences et des BTS ! J’ai d’ailleurs un monsieur avec une licence en logistique qui souhaite changer de vie professionnelle et cherche « l’humain » grâce à ces métiers. » Cette formation de niveau CAP-BEP nécessite cependant une « excellente maîtrise de l’écrit, car l’accompagnant éducatif et social doit faire part de ses observations. » Pour ce qui est de l’âge des candidats, cela va de 20 à 50 ans environ.
Cette formation débouche en général sur de l’emploi, car le secteur est en tension. « Pour la dernière promotion, 71 élèves sur 74 ont été reçus, soutient Dominique Fontaine. La majorité des diplômés choisissent de travailler en structure, mais ceux qui font le choix du domicile peuvent avoir aisément deux propositions dans la semaine, dès l’obtention de leur diplôme ! » Cette formation peut être aussi le début d’un parcours. « Il est possible d’approfondir ses connaissances en devenant moniteur d’atelier, éducateur spécialisé et même chef de service », indique-t-on à l’ERTS. Si plusieurs sessions affichent déjà complet, un recrutement est prévu au niveau de Montargis pour octobre et une nouvelle session devrait être ouverte de nouveau l’an prochain à Olivet. À noter que l’organisme Forma Santé propose aussi des sessions, en septembre, à Orléans et Pithiviers.
Pour en savoir plus
www.erts-olivet.org
www.formasante.fr
