Les activités proposées par le Centre d’hypnothérapie régional d’Orléans ne ressemblent en rien à de l’hypnose de spectacle façon Messmer. L’hypnothérapie, qui se pratique en cabinet à l’aide d’un expert ou soi-même par le biais de l’autohypnose n’est autre qu’une préparation mentale permettant de programmer différemment le cerveau sur des situations de stress ou d’angoisse. « On se met dans un état favorable au changement et on modifie les paramètres du cerveau afin de les tourner à son avantage, résume Elisabeth Greffier, directrice générale du Centre d’hypnothérapie régional. On reste conscient, on part juste dans ses pensées. C’est un phénomène naturel que l’on expérimente déjà sans le savoir dans plusieurs situations au quotidien. » Ouvert depuis huit ans, et proposant au quotidien d’accompagner les individus dans la gestion de leurs pressions quotidiennes, phobies, troubles ou encore addictions, le Centre a, en parallèle des séances individuelles en cabinet, développé dès son ouverture une activité de formation auprès des particuliers et des professionnels.
À chacun sa technique
« Nous formons à la fois des professionnels du secteur médical ou de l’éducation, mais aussi, sur certaines journées dédiées, des particuliers qui s’intéresseraient à l’autohypnose, poursuit la directrice générale. Nous avons tous les profils, tous les âges. Nous voyons beaucoup d’étudiants pour gérer le stress de leurs examens et leur concentration, mais aussi des sportifs, des professeurs, des informaticiens…, avec une majorité de femmes, pour l’instant. » Chacun y trouve pourtant son compte et avance à son rythme. La journée de formation débute par des notions compréhension de la pratique, puis Elisabeth Greffier, formatrice sur ce module, propose des séquences guidées permettant d’appréhender plusieurs techniques d’auto-hypnose. Elle précise : « Le tout, c’est de trouver la technique qui nous convient le mieux. » Une fois ces tests réalisés, chacun est amené à se faire ses propres séances et à mettre en place sa propre stratégie. À la fin de la journée, les stagiaires maîtrisent la technique et sont libres de l’appliquer dans leur quotidien. « Le plus dur ensuite, finalement, c’est de trouver le temps de pratiquer », observe Elisabeth Greffier. L’auto-hypnose permettrait en effet, au fur et à mesure que l’exercice est mis en pratique, d’améliorer considérablement son quotidien.
