Cette année, les fêtes johanniques célèbreront le centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, un événement pour la ville d’Orléans. Lundi, l’association Orléans-Jeanne d’Arc a présenté celle qui va figurer la Pucelle pendant toute l’année : il s’agit de Raphaëlle Camphuis. Cette jeune fille de 15 ans, élève de 1re au lycée Saint-Charles, a fait mouche parmi les seize candidatures émises (soit cinq de plus par rapport à l’an dernier). Son parcours personnel et associatif donne déjà le vertige ; ses activités d’équipière aux Scouts unitaires de France, de tir à l’arc, de flûte traversière et de chant ; ses investissements dans le groupe diocésain « Musique et liturgie », dans le parcours découvert Alpha Jeunes, au lycée, ou encore dans la paroisse Saint-Marceau, font d’elle une jeune Orléanaise engagée.
Cent dossiers de candidature téléchargés !
Mature, pleine de confiance et bien dans ses souliers, Raphaëlle s’est lancée dans l’aventure mue par une belle idée de Jeanne d’Arc, une femme à la « joie immense » et pleine de « courage ». « Tout au long de ma vie, il y a des indices de mon lien avec Jeanne », a souligné la jeune fille. Petite, elle a même participé aux défilés des fêtes johanniques orléanaises, déguisée, puis en tant que scout, pendant sept ans. « J’ai beaucoup hésité à envoyer mon dossier, mais, poussée par mes amis, je me suis dis que ça allait me faire avancer, a-t-elle expliqué. Je veux faire quelque chose pour cette ville que j’adore ! » Pourtant, Raphaëlle a semblé surprise d’être l’heureuse élue de l’année, elle qui se considère comme « la plus commune des filles ! » Pour cette aventure, la jeune Raphaëlle sera entourée de deux pages, amis musiciens depuis plusieurs années : Aurélien Gourdon, élève de 2nde au lycée Saint-Charles, et Jean-Marie Couprie, élève de 2nde au lycée Sainte-Croix-Saint-Euverte. À partir du dimanche 16 février et jusqu’au 22 févier, Raphaëlle et ses deux pages vont donc partir sur les routes de France sur les traces de la Pucelle. Le parcours restera quasiment le même, passant par les lieux symboliques de Jeanne d’Arc. Sauf que cette année, une étape a tout de même été ajoutée, à Sainte-Catherine-de-Fierbois et à Chinon, en Indre-et-Loire, juste avant la remise officielle de l’épée.
« Jeanne d’Arc suscite un intérêt croissant, s’est en outre réjouie Bénédicte Baranger, présidente de l’association Orléans-Jeanne d’Arc. Avec un pied dans l’histoire et un pied dans l’avenir, elle demeure un modèle pour les jeunes filles à Orléans. » Et sans doute a-t-elle encore des « choses à dire », d’après la centaine de téléchargements du dossier de candidature. « Jeanne d’Arc est celle qui peut unir ceux qui ne se parlent pas au quotidien », a d’ailleurs lancé Mgr Blaquart, évêque d’Orléans, prenant pour témoin « l’équilibre » entre l’Église, l’armée, l’association et la Ville pour l’organisation des fêtes johanniques.