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Loiret : Reconquête change de têtes

Loiret : Reconquête change de têtes

Après un gros mois d’atermoiements dans le Loiret, le parti d’Éric Zemmour a nommé un nouveau référent départemental en la personne de Bertrand de Villèle. Il sera secondé par Arnaud Dassier et Bruno Chauvierre. Mais le but politique reste le même : devenir le « premier parti politique du département ».
B.V
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Comme nous l’avions annoncé la semaine dernière, Reconquête a opéré une réorganisation de son équipe dirigeante dans le département. Exit Valentin Blelly ; à sa place, c’est Bertrand de Villèle, 30 ans, qui prend la direction de la fédération locale, avec comme bras droits dans le Giennois Arnaud Dassier, 52 ans, et Bruno Chauvierre, 79 ans, à Orléans. Ce triumvirat vise à faire de Reconquête le « premier parti politique » du Loiret. Pour l’instant, il revendique exactement 833 adhérents, mais voit plus grand, à savoir faire l’« union des droites ». Ou, en d’autres termes, de siphonner les forces vives de ses deux vieux concurrents, Les Républicains et le Rassemblement national. « Nous allons être le premier parti de droite d’ici peu, le RN et les LR vont voler en éclats », prédisent ces cadres zemmouriens, arguant qu’ils sont dorénavant « le vrai rassemblement du peuple français ». Ils comptent d’ailleurs faire d’Orléans « le symbole de la Reconquête ». Pour quelle raison ? « Jeanne d’Arc ! » Revoilà donc la Pucelle de nouveau brandie en étendard politique… Cela faisait longtemps. 

« Sauver la France »

En attendant que leurs velléités se concrétisent, les cadres de Reconquête dans le Loiret disent refléter par leurs parcours personnels cette « union des droites » qu’ils appellent de leurs vœux. Bertrand de Villèle, par exemple : ce cadre du SDIS raconte avoir commencé à militer au FN au début des années 2010, puis s’être tourné vers Sarkozy en 2012 et avoir ensuite travaillé pour le député UMP Pierre Lellouche. « L’un de mes plus importants combats est d’avoir participé à la Manif de Tous, poursuit Bertrand de Villèle. Et puis, après une traversée du désert politique, ce nouveau personnage (Éric Zemmour, ndlr) m’a séduit. L’union des droites me fait vibrer ». Les différentes composantes de la droite, Arnaud Dassier en connaît un rayon : jeune militant au Parti républicain, il a fait ensuite partie de la « bande à Madelin ». Il a d’ailleurs appartenu au cabinet ministériel de l’ancien ministre des Entreprises. Également responsable des Jeunes UDF, Arnaud Dassier a participé aux campagnes de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy en 2007. « Tenté par Bayrou en 2012 », il s’en est ensuite détourné, « car il (Bayrou) est très vite revenu à son logiciel centriste ». Arnaud Dassier dit avoir retrouvé en Éric Zemmour les « idées de la droite des années 80-90 », dans une époque où « les partis politiques passent aujourd’hui leur temps à s’autocensurer ». À l’instar de leur leader national, ce n’est visiblement pas le genre de la maison : « On veut sauver la France, insiste ainsi Franck Martin, patron de Reconquête en région. On a envie de rester français. C’est la seule question de cette élection : voulez-vous que la France devienne une République islamique ? » « En campagne depuis deux mois », Bruno Chauvierre ajoute : « Je rencontre des gens, je vais dans des maisons, avec une prédilection pour l’Argonne et La Source, deux endroits où l’immigration fait des ravages ». À défaut d’union, on peut déjà parler d’unisson, à droite, sur le sujet.

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