|
|
Petite(s) boîte(s), grands desseins !

Petite(s) boîte(s), grands desseins !

En 2012, Olivier de Bussac a repris l’entreprise française Panibois, créée en 1993 à Marcilly-en-Villette, qui inventa la cuisson dans un moule en bois. Depuis les années 90, l’activité continue de progresser et s’adapte aux demandes du marché national et mondial. 
Ambre Blanes
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

En 2011, Olivier de Bussac a quitté son emploi dans les télécoms pour reprendre une entreprise et être indépendant. Il a trouvé Panibois quand le cédant, Philippe Bouton-Hugues, allait partir en retraite. En 1993, ce dernier avait eu l’idée de créer des barquettes pour les maraîchers, mais ne trouvait pas sa cible. Lorsqu’un jour, il vit une boulangère mettre un pain tranché spécial dans un sac plastique qui respirait peu et n’avait pas un look très vendeur, il sut alors quelle utilisation aurait sa barquette : le seul moyen d’adapter la forme du contenant au contenu était de placer le pain dans le récipient avant cuisson ! Philippe Bouton-Hugues trouva ensuite un boulanger qui voulut bien faire un essai : la qualité gustative du pain artisanal était conservée, voire agrémentée d’un petit goût authentique…

Panibois put alors convaincre de nombreuses boulangeries françaises de travailler avec elle et lorsque certaines s’implantèrent à l’étranger, elles poursuivirent leur aventure avec l’entreprise loirétaine. Aujourd’hui, ce sont plus de 200 références en bois, rigides et aux formes variables, qui composent le catalogue de Panibois : amuse-bouches, cercles à tarte/tourtes (rondes, carrés), produits de présentation, couverts, barquettes… Le leader de la barquette emploie 46 salariés en France, dont certains sont là depuis la première année d’activité, quand d’autres sortent des études.

À l’échelle planétaire

En 2012, Panibois bénéficiant déjà d’un rayonnement à l’international, il a été question pour le repreneur, Olivier de Bussac, de continuer la stratégie mise en place et d’amplifier le volume de production ainsi que d’être présent sur de nouveaux territoires. La première phase de prise en main de la société fut de gérer les problématiques de croissance – car l’entreprise se trouvait rapidement en limite de sa capacité de production – puis de sortir d’une phase problématique concernant l’approvisionnement des matières premières et de stabiliser l’approvisionnement en bois, importé depuis l’Europe de l’Est. Ces dix dernières années, l’entreprise a aussi procédé à une extension des bâtiments pour déplafonner sa capacité de production et transformer ses procédés de fabrication. En parallèle, elle a renforcé en 2017 sa gamme de petits formats traiteurs (cercles à mini-tarte et amuse-bouches, à muffin) et a développé une approche solution dédiée : « Sous réserve d’un minimum de commandes et d’un prototypage client, on peut se pencher sur n’importe quel projet alimentaire avec du bois, développe Olivier de Bussac. Cela nous permet d’être plus à l’écoute des demandes pour les produits sur-mesure. » Les artisans boulangers représentent toujours le plus gros de la clientèle Panibois, même si viennent ensuite différents métiers de bouche : traiteurs, restaurateurs, hôtels, vente à emporter, fromagers, chocolatiers, épiceries fines, selfs scolaires ou restaurants d’entreprise, ainsi qu’un peu de cosmétologie bio de niche qui se consacre à l’élaboration de produits artisanaux. 70 % des clients Panibois sont originaires d’Europe, dont la France et 30 % sont du grand export. « On a perdu un peu de marge en Europe, du fait de la sortie de l’Angleterre », regrette toutefois Olivier de Bussac. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire